C’est une atmosphère de deuil qui caractérise le quartier Kauka depuis hier dimanche 16 septembre 2018, dans la commune de Kalamu.
En effet, quatre corps sans vie ont été retrouvés tôt le matin aux avenues Cèdres, Caféier, Surveillance et Central. Toutes ces victimes habitent le quartier, parmi elles des jeunes soupçonnés de se livrer au banditisme urbain, communément appelés « Kuluna ».

Mais aussi, il y a parmi eux un basketteur connu du coin qui n’a jamais commis d’actes inciviques pour semer la désolation dans le chef de la population. Une des victimes qui habite l’avenue Caféier où sa dépouille a été découverte, accuse des traces de tortures au cou, ce qui fait penser à un étranglement. Surtout que sa langue est à découvert. Mais d’autres corps ne manifestent aucun signe d’atrocité ou de menace physique.

Une famille qui a pris l’initiative de conduire le corps d’un de ses membres à une morgue de la place, n’a pas été accueillie par les responsables de l’hôpital. Il a fallu que six véhicules de la Police nationale congolaise débarquent sur le lieu pour embarquer tous les corps, avec comme destination la morgue de l’hôpital général de référence de Kinshasa, ex Mama Yemo.

Un jeune homme porté disparu

Une autre inquiétude est que, Sédou, habitant l’avenue Bordane, toujours au quartier Kauka, est porté disparu depuis vendredi 14 septembre dernier. La vingtaine révolue, ce garçon se débrouille au Grand-marché de Kinshasa pour gagner sa vie. Sa famille a cherché partout, laisse-t-on entendre, pour le localiser, en vain. Samedi dernier, cette famille a été alertée de la découverte d’un corps toujours dans la commune de Kalamu. Mais après vérification, ce n’était pas Sédou. Avec des découvertes macabres de ce dimanche, sa famille craint qu’il subisse le même sort que tous les autres.

Des langues soutiennent qu’il pourrait s’agir de la fameuse opération Likofi pour traquer les inciviques, ce que la Police nationale congolaise n’a pas confirmé. Toutefois, il y a de cela quelques mois, le phénomène s’est produit dans la commune de Kalamu où plusieurs quartiers, dont Kauka, se sont réveillés un matin avec la même scène d’horreur.

Par Stone