Candidats invalidés pour la Présidentielle 2018 : La Cour constitutionnelle se prononce le 04 septembre !
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En attendant les jugements dont les audiences publiques démarrent ce vendredi, les candidats à la magistrature suprême dont les dossiers ont été rejetés par la CENI et leurs bases électorales exhortent les hauts magistrats à l’impartialité et à éviter toute complaisance dans le traitement des recours
La Cour constitutionnelle examine, depuis le 29 août dernier, sur les recours en contentieux électoraux introduits par les six candidats président de la République dont les dossiers ont été déclarés irrecevables par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Et sauf imprévu, la haute Cour se prononcera le 04 septembre 2018 sur tous ces cas de recours. Les audiences publiques en rapport avec ces différents litiges démarrent ce vendredi 1er septembre.
Les prononcés de la Cour constitutionnelle sont très attendus, quand on sait que la plupart de candidats invalidés par la centrale électorale soutiennent être en conformité avec la loi électorale, et disent ne pas comprendre pourquoi leurs dossiers de candidatures ont été rejetés par l’Assemblée plénière de la CENI. Ces candidats espèrent donc que la Cour Constitutionnelle traitera avec impartialité et sans complaisance leurs recours, afin qu’ils soient remis dans leurs droits pour prendre part à la course pour la magistrature suprême du pays.
C’est pourquoi, en attendant les différents jugements de la Cour Constitutionnelle, ces candidats et leurs bases électorales ne cessent d’exhorter les hauts magistrats qui constituent cette haute cour, à l’impartialité et à éviter toute complaisance dans le traitement des recours en contentieux électoraux introduits. Surtout qu’avant de rendre ces jugements tant attendus, la Cour va confronter dès aujourd’hui les candidats invalidés, assistés par leurs avocats, aux avocats de la CENI, afin que chacune des parties puisse se défendre.
Le cas JP Bemba, un casse-tête !
Il va sans dire que certains cas ne vont pas être faciles à traiter pour la haute cour. C’est notamment le cas du candidat président de la République Jean-Pierre Bemba, leader du MLC, dont le verdict en appel à la CPI (Cour pénale internationale) sur la subornation des témoins interviendra le 17 septembre prochain.
Devant cette situation, si jamais la Cour constitutionnelle se prononçait pour l’invalidation de la candidature du leader du MLC et que la CPI se décidait de l’acquitter dans cette deuxième affaire qui est d’ailleurs subsidiaire par rapport à l’accusation principale portant sur les crimes contre l’humanité et crimes (dossier où la CPI l’a acquitté en juin 2018), l’équation risque alors de se compliquer davantage pour la CENI et la justice congolaise.
Une autre grande équation et non de moindre, c’est le dossier de l’ancien Premier ministre Adolphe Muzito, invalidé par la CENI pour conflit d’intérêt avec son ancien parti politique, le Palu (Parti lumumbiste unifié), dont il avait cessé d’être membre quelque temps avant le dépôt de sa candidature au niveau de la CENI. Les hauts magistrats ont donc tout intérêt à bien dire le droit face aux recours introduits au niveau de leur juridiction, afin de ne prouver son impartialité à la face du monde, pour ne pas donner raison à ceux qui soutiendraient que cette cour serait inféodée au régime en place.
Pour rappel, les candidats président de la République dont les dossiers ont été déclarés irrecevables par la CENI sont Antoine Gizenga, Jean-Pierre Bemba, Adolphe Muzito, Samy Badibanga, Marie-Josée Ifuko, et Jean-Paul Moka Ngolo Mpati. Tous ces quatre candidats ont introduit leurs recours en contentieux électoraux à la Cour constitutionnelle.
Par Lucien Kazadi T.