CPI: Bosco Ntaganda ne veut plus qu’on le surnomme « Terminator »
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Pour son avocat, ce sobriquet nuit à l’image de son client
L’ancien chef de guerre Bosco Ntaganda regrette son surnom de « Terminator ». Ce peu flatteur sobriquet surnom lui colle à la peau depuis qu’il est accusé d’avoir recruté des enfants soldats et d’avoir commandité des meurtres, pillages et viols commis par ses troupes en Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo.
Son avocat, le Canadien Stéphane Bourgon, a expliqué le mercredi 29 aout dernier à la Cour Pénale Internationale (CPI) que le général des FARDC était « comme un père pour ses troupes ». Pour le juriste, la réputation sanglante de son client n’est basée que sur des rumeurs infondées propagées sur le web.
Pour la représentante de 298 victimes, Sarah Pellet, l’ex-rebelle était « directement impliqué dans le recrutement de milliers d’enfants », qu’il a par la suite « utilisés pour participer, sous l’emprise de substances illicites et d’alcool » à des opérations visant « à tuer, violer et piller l’ennemi ».
Accusé des pires crimes
Lors de l’ouverture des déclarations finales mardi devant la CPI qui siège à La Haye, où l’ex-chef de guerre est détenu, l’accusation avait dressé un tableau épouvantable des exactions présumées commises sous les ordres de Ntaganda. L’ex-rebelle a joué un rôle central dans la planification des opérations de l’Union des patriotes congolais et de son bras armé, les Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC), selon l’accusation. Le chef de guerre, aujourd’hui âgé de 44 ans, aurait donné les ordres, planifié et programmé les opérations, coordonné la logistique et fourni les armes à ses troupes.
Pour rappel, « Terminator » est ne nom d’un personnage de fiction, un cyborg (être mi-homme mi-robot). Dans le film dont il est un des protagonistes, ses concepteurs le font voyager dans le passé pour assassiner des gens. C’est la star de cinéma Arnold Schwarzenegger qui lui prête ses traits dans la plupart des productions.
Par YHR