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Statut des anciens chefs d’Etat en RDC : Les Parlementaires entre pardon et réconciliation

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Statut des anciens chefs d’Etat en RDC : Les Parlementaires entre pardon et réconciliation

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Le CALCC les invite à signer en bonne et due forme un acte de renoncement à la vengeance et aux poursuites de tous genres

« Le débat sur le statut des anciens chefs d’Etat doit être l’occasion de parler pardon et réconciliation nationale au Parlement », note le Conseil de l’Apostolat des Laïcs Catholiques du Congo (CALCC) dans une note d’information à la presse.

L’association estime que si le Parlement traite cette question sur le statut du chef de l’Etat en dehors du schéma tracé par l’Accord du 31 décembre 2016, la loi qui sera votée ne portera pas les fruits attendus. Il peut même entrainer plus de problèmes à la Nation qu’on pense en résoudre, martèle –t-il.

En effet, le CALCC se réjouit de la décision du chef de l’Etat de laisser le Parlement traiter la loi sur le statut des anciens chefs d’Etat, quoique « cette manière de faire démontre que le Parlement est aux ordres du Président de la République ». Pour le Conseil de l’Apostolat des Laïcs Catholiques du Congo, cette loi est d’une extrême importance pour la vie du pays.

 « La définition du statut des anciens chefs d’Etat a été une des sources des problèmes que connaît notre pays. En effet, c’est pour n’avoir pas su traiter cette question avec sagesse que les acteurs politiques des années 1990 avaient ouvert la voie à la guerre dont nous n’arrivons pas à sortir.

Pourtant, du haut de son siège de Président de la Conférence nationale souveraine, l’actuel Cardinal Monsengwo montrait bien la voie à suivre en appelant les décideurs politiques à la repentance pour le pardon en vue de la réconciliation nationale. Plus de 25 ans plus tard, nous sommes de retour sur ce point mais avec un pays ensanglanté, un peuple humilié et désespéré. L’heure est venue de dire la vérité au peuple. », déclare l’organisation.

Renoncer à la vengeance

 Pour assurer la paix en RDC, le CALCC pense qu’il faut « signer en bonne et due forme un acte de renoncement à la vengeance et aux poursuites de tous genres à l’endroit du chef de l’Etat et de tous ceux qui lui sont chers », les membres de sa famille, ses proches collaborateurs et ses parrains.
Cet acte doit marquer pour le Président de la République la fin de la période où il tient la Nation en haleine et qui dure depuis 3 ans, soutient –t-il.

L’association invite Joseph Kabila à s’entendre avec d’autres acteurs de la vie sociale et politique comme acte de repentance et de pardon qui décrispera le climat politique. Ce qui marquera, selon le CALCC, la ligne de séparation entre deux régimes, deux systèmes de gouvernance de la Nation : l’ancien dominé par les antivaleurs comme le mensonge, la ruse, la corruption, le vol, la haine et la violence et, le nouveau qui doit être fondé sur la vérité, la justice, l’amour du prochain et la crainte de Dieu.

Les députés et sénateurs ont donc l’occasion, la dernière peut-être, d’offrir au chef de l’Etat une sortie honorable, plutôt que de produire encore une loi taillée sur mesure, susceptible de soulever davantage la population au regard des atrocités déjà subies depuis des années. Le président de la République, de son côté, est appelé à saisir la balle au bond pour mettre définitivement un terme, de manière pacifique, à ses deux mandats que lui reconnait la Constitution.

Par GKM

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