La Dynamique Chrétienne pour la Défense des Droits Humains et de l’environnement(DCDHE) a rendu publics  les résultats de son analyse sur les chances des potentiels candidats à la présidentielle de Décembre 2018. Dans ce document de plus de cinq pages, cette organisation de la société civile affirme  que, malgré les moyens financiers à sa disposition, la Majorité Présidentielle(MP) a peu de chance de remporter les prochaines élections.

La Clinique électorale de la DCDHE affirme avoir mené une étude sur les chances des potentiels candidats à la présidentielle en se basant sur les sondages du terrain et les statistiques de la CENI sur son fichier électoral.  Cinq noms ont été retenus sur base de pondération convenue.

Il s’agit entre autres de l’autorité morale de la MP, Félix Tshisekedi, Moïse Katumbi, Vital Kamerhe et Adolphe Muzito.  L’organisation indique que les résultats présentés sont les fruits des analyses scientifiquement objectives et non les souhaits de sa Clinique électorale.

Deux raisons de  la déroute  de la MP

Ces résultats présentent un pronostic décevant pour la  Majorité Présidentielle(MP) au scrutin présidentiel pour deux raisons : primo, son électorat de l’Est  de la RDC qui lui a donné deux victoires en 2006 et en 2011, se plaint d’être remercié en monnaie de singes par l’insécurité et la pauvreté. A cela il faut ajouter le fait que la MP sera orpheline de son autorité morale sans être sevrée et l’on ne voit pas un dauphin qui peut se dessiner avec son charisme dans ce bref délai.

La recherche de la DCDHE démontre que seul l’ancien Premier ministre  Augustin Matata Ponyo peut battre l’opposition dans son fief électoral du Maniema. Par contre, aucun candidat de la MP ne serait capable de battre Katumbi dans l’ancienne province de Katanga, ni Kamerhe au Sud-Kivu et Nord-Kivu, note l’étude.

La DCDHE note aussi qu’aucun candidat de la mouvance au pouvoir  ne pourrait battre Félix Tshilombo Tshisekedi au grand Kasaï lors des prochaines élections.  Pour les scenarios des alliances, tenant compte des expériences électorales précédentes que le mot d’ordre de leader n’influence entièrement pas sur la considération géolinguistique, une éventuelle alliance Katumbi-Kamerhe donnerait plus des chances à l’ancien gouverneur du Katanga à remporter la prochaine présidentielle, affirme la DCDHE dans son étude.

Parallèlement, du côté ouest et centre, entre Muzito et Tshilombo, celui qui gagnerait l’électorat de l’ancien Equateur serait favori à l’absence de l’alliance de Katumbi et Kamerhe, note l’étude. Me Carlos Mupili Kabyuma, président national de la DCDHE promet de revenir sur les chances des potentiels candidats à la présidentielle de Décembre 2018 au mois d’Août 2018 et attend les observations de la population congolaise.

Par GKM