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Burundi : HRW plaide pour des sanctions ciblées

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Burundi : HRW plaide pour des sanctions ciblées

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Human Rights Watch accuse les services de sécurité burundais et des membres de la ligue des jeunes du parti au pouvoir, le Conseil National pour la Défense de la Démocratie-Forces de Défense de la Démocratie (CNDD-FDD) d’avoir tué, violé, enlevé, battu et intimidé des opposants présumés dans les mois précédant le référendum constitutionnel. Dans un rapport publié le jeudi dernier, l’organisation craint que la crise politique que le pays est  confronté aie de conséquences sur  les droits humains et humanitaires.

Le rapport intitulé « On va te battre pour te corriger » : Abus à l’approche du référendum constitutionnel au Burundi » documente des violations et des abus commis par les forces de sécurité de l’Etat, les services de renseignement, des membres de la ligue des jeunes du partir au pouvoir – les Imbonerakure et d’autres personnes proches du parti au pouvoir, au cours de l’année et demie ayant précédé le référendum. HRW a documenté 15 meurtres, 6 viols utilisés comme punition contre des personnes considérées comme des opposants au CNDD-FDD, 8 enlèvements, et de nombreuses autres violations.

L’ampleur des abus est difficile à déterminer et probablement beaucoup plus élevée que les cas documentés. La peur régnant dans tout le pays fait que de nombreuses personnes, victimes et témoins, sont réticentes ou dans l’incapacité de dénoncer les abus.

C’est ainsi que Human Rights Watch exhorte l’Union Européenne, les USA, l’ONU et d’autres instances internationales  à étendre les sanctions contre les auteurs de ces crimes au Burundi. HRW note que des nombreuses victimes ont été prises pour cible après avoir refusé de s’inscrire pour voter ou de verser une contribution pour financer les scrutins prévus.

« Le référendum burundais s’est déroulé au milieu d’abus, de peurs et de pressions généralisés – un climat qui n’est clairement pas propice au libre choix », a déclaré Ida Sawyer, directrice pour l’Afrique centrale à Human Rights Watch. « Les responsables du gouvernement et les Imbonerakure savaient clairement que leurs violences à l’encontre des opposants réels et supposés, afin de permettre à Nkurunziza et au CNDD-FDD de maintenir leur emprise sur le pouvoir, ne seraient pas sanctionnées. », insiste-t-elle.

Par GKM

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