Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) a recommandé, hier jeudi, un dispositif révisé et la mise en œuvre d’une cellule genre multidisciplinaire, pour réussir l’intégration de l’approche genre dans les programmes et projets du Gouvernement de la République Démocratique du Congo, en rapport avec les Objectifs de Développement Durable (ODD).

Le PNUD a formulé ces deux recommandations dans le discours de circonstance de son Directeur Pays/RDC, Dominic Sam, lors de l’ouverture de la Session de renforcement des capacités des Points Focaux Genre des Ministères sur les mécanismes pratiques d’intégration du genre dans les programmes et projets du Gouvernement dans l’optique des ODD, dont les travaux sont organisés du 3 au 5 mai, au Cercle Elaeïs à Gombe, une commune de la ville de Kinshasa.

« Cette question postule à mon niveau deux recommandations essentielles. La première, c’est que la formation devra permettre de repenser le dispositif ou le mécanisme en termes à la fois des exigences de compétences techniques sur le genre, mais également de la capacité d’influence.

La deuxième recommandation est de faire en sorte que le genre ne soit pas l’affaire d’une seule personne souvent une femme, dont le positionnement statutaire ne permet même pas d’influencer les décisions au sein du Ministère. Une cellule genre plus disciplinaire répondrait mieux à cette exigence impliquant impérativement les directeurs des études et planification », a soutenu le PNUD.

Cette agence du système des Nations Unies a affirmé que son appui au renforcement des capacités prouve que le genre est une problématique qui la lie dans le partenariat avec le Gouvernement de la RD Congo. Elle a exprimé sa joie de contribuer à améliorer les capacités d’analyse et d’action des points focaux pour une meilleure traçabilité du genre dans l’action du Gouvernement.

Renégociation des rôles des hommes et des femmes

Dans le même ordre d’idées, le PNUD a indiqué que le genre n’est pas une affaire des femmes, mais une question de société qui place les hommes et les femmes dans un processus de renégociation de leurs rôles pour définir, de manière équitable, les droits et jouir des bénéfices résultant du développement.

« Une tâche requiert que les Points Focaux soient dotés d’une bonne capacité d’analyse des politiques publiques et soient au point avec les techniques de plaidoyer et d’argumentation pour assurer une traçabilité adéquate genre et une influence positive dans la prise de décision favorable aux hommes et aux femmes », a poursuivi le PNUD, insistant sur la nécessité pour les points focaux de connaître les ODD auxquels l’exécutif national a souscrit et de s’assurer que, dans les politiques sectorielles au sein de leurs ministères respectifs, ces Objectifs couvrent effectivement les questions du genre.

Le mot de remerciements et bienvenue aux travaux de la Session a été prononcé par la secrétaire générale au Genre, et le discours d’ouverture par la ministre du Genre, Famille et Enfance, Mme Chantal Safu.

Par Marcel Tshishiku