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Tenancière d’un « Malewa » : Mme Belinda Mbeinda recommande l’hygiène pour la santé des consommateurs

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Tenancière d’un « Malewa » : Mme Belinda Mbeinda recommande l’hygiène pour la santé des consommateurs

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A Kinshasa, depuis un certain temps, les restaurants de fortune communément appelés « Malewa » ont proliféré à travers la ville. Tenus pour la plupart des cas par des femmes, ces gargotes ont principalement comme spécialité la cuisine congolaise.

Cependant, la question d’hygiène refait souvent surface parce que certaines propriétaires de « Malewa » n’en tiennent pas compte, en laissant la nourriture à la portée des mouches et tant d’autres insectes susceptibles de nuire à l’organisme humain.

Des « Malewa » soignés

Interrogée à ce propos, une propriétaire d’un « Malewa », Mme Belinda Mbeinda pense que la propreté est vraiment importante. « Personnellement, mes clients exigent la propreté, des bonnes conditions hygiéniques et que les aliments soient préparés dans des meilleures conditions.

Je vous assure que si vous ne remplissez pas ces conditions, vous n’aurez pas beaucoup de  clients », déclare-t-elle. Elle pense que généralement celles qui se passent des règles d’hygiène dans leur « Malewa », nul doute qu’elles ne consomment pas la nourriture qu’elles préparent elles-mêmes.

Et d’ajouter, « mes enfants, mes amies et moi-même mangeons ce que je prépare dans mon restaurant. De ce fait, si je néglige la propreté, les clients aussi bien que mes enfants tomberont malade. Il faut bien entretenir et couvrir nos mets pour la santé des consommateurs ».

C’est depuis 7 ans que Mme Belinda exerce ce genre d’activité suite à la demande de la clientèle. Et de poursuivre « j’avais débuté comme cambiste mais là où se trouvait mon bureau, les gens cherchaient régulièrement à boire et à manger. C’est ainsi que j’ai saisi l’occasion pour investir également dans ce domaine».

Au début, la jeune dame informe qu’elle préparait la nourriture chez elle à la maison, n’étant pas loin de son lieu de travail. La nourriture n’était pas préparée en grande quantité, il fallait se faire connaître et attirer la clientèle.

Actuellement, elle totalise 7 ans depuis qu’elle tient son « Malewa » au centre ville. Surnommée « maman social » par ses clients, elle dit pouvoir exercer son activité avec passion. Ainsi, elle n’hésite pas à créer des recettes afin de fidéliser sa clientèle.

Concernant des difficultés rencontrées, Mme Mbeinda  fait savoir qu’il y en a plusieurs, avant de rappeler que dans ses débuts, elle préparait des aliments sans pour autant maîtriser les besoins des consommateurs. Raison pour laquelle, il y avait de moment où elle ne vendait pas tous les aliments, soit à cause du prix jugé exorbitant ou encore faute de clientèle. Cela constituait un véritable manque à gagner parce qu’elle était dans l’obligation de servir ces plats à ses proches.

Un autre problème se situe au niveau de la variation des prix sur le marché qui entraine également la majoration du tarif. « Lorsque le prix change sur le marché, nous sommes tenus de revoir notre tarif à la hausse et cela nous mets parfois en conflit avec nos clients. Cette réalité constitue un handicap dans l’exercice de notre métier », a-t-elle déclaré.

Selon elle, il lui arrive parfois d’être victime de vol de la part des certains clients indélicats. « Par moment, nous sommes débordés par la commande, des clients malhonnêtes s’en vont sans avoir payé la facture tandis que d’autres nous soutirent de l’argent », a raconté la propriétaire de « Malewa ». Mêmes les enfants de la rue qui sillonnent tout autour de son petit commerce commettent aussi ce genre de forfait.

Aux femmes de travailler

S’agissant des femmes qui restent à la maison à ne rien faire, Mme Mbeinda n’encourage pas la fainéantise mais elle demande plutôt à ces femmes étant des aides semblables de soutenir leur mari et de savoir participer dans leur ménage.

Elle est convaincue que la place de la femme n’est pas seulement au foyer mais aussi dans le travail puisque le pays regorge des femmes, aussi mariées, assumant de hautes fonctions dans les entreprises, gouvernements, etc.

Pour celles qui veulent se lancer dans le « Malewa », elle leur conseille le courage, la persévérance et la détermination. « C’est un travail pénible mais il faudra prendre son temps pour s’affirmer. Proposer de nourriture savoureuse et propre en vue d’attirer plus d’acheteurs », a-t-elle conclu.

Par Tantia Sakata

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