Transports en commun à Kinshasa : La vérité de prix rattrape l’Hôtel de ville
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Partie du marché des hydrocarbures, des bières et des produits pharmaceutiques, elle s’exprime maintenant…en tout
Longtemps resté aphone sur les questions troublantes de la vie quotidienne dans la capitale du pays, le gouverneur André Kimbuta Yango est finalement sorti de sa tour d’ivoire pour parler timidement de l’ajustement de prix de courses de taxis alors que la question ayant trait à la hausse est restée longtemps sujet tabou dans les milieux officiels du pays !
En effet, après avoir longtemps contenu artificiellement la hausse de prix de produits essentiels pour donner l’impression que la situation du pays est totalement sous contrôle, les organes de régulation concernés viennent de lâcher du lest en laissant faire, mieux, en jouer librement les règles du marché. Résultat : la flambée de prix adaptée à la situation réelle du pays sur les plans économiques et politique !
Ainsi donc, le réajustement de prix des hydrocarbures a eu un effet immédiat sur le transport de personnes au sujet duquel le gouverneur André Kimbuta Yango vient de s’exprimer à partir du tarif très partiel qu’il vient de rendre public dans sa juridiction.
Mais toute la partition n’est pas encore jouée concernant la ville de Kinshasa car le réajustement annoncé concernant le transport de personnes va inévitablement affecter le transport, très vital, de marchandises et, principalement, les produits vivriers et autres de première nécessité dans les ménages !
Que faire pour éviter le pire !
Or, l’aggravation de la fracture sociale au pays ayant précédé la hausse actuelle de prix se poursuit inexorablement pour devenir rapidement une cause capable de l’implosion sociale tant redoutée par les acteurs politiques de l’opposition et les masses populaires qui attendent avec fièvre la tenue des élections annoncées le 23 décembre 2018 que le PPRD et ses alliés sont déjà très sûrs de gagner !
Comme on peut le constater, la vérité de prix se révèle maintenant au grand jour. Partie du marché des hydrocarbures, des bières locales et des produits pharmaceutiques, elle s’exprime sans la moindre réserve. Que doivent faire les pouvoirs publics pour éviter le pire qui s’annonce déjà ?
Par Bamporiki Chamira