Journée mondiale de la liberté de la presse : Les pouvoirs publics interpellés sur la protection des journalistes
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Le 3 mai de chaque année, l’humanité commémore la Journée internationale de la liberté de la presse. Cette année, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) place le 25ème anniversaire de cette Journée sous le thème : » médias, justice et état de droit : les contrepoids du pouvoir « .
» A l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, je demande aux gouvernements de faire davantage pour que la liberté de la presse soit respectée et les journalistes protégés. En soutenant la liberté de la presse, nous défendons notre droit à la vérité », a affirmé le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), António Guterres.
Selon lui, la liberté de la presse est la garante de la paix, de la justice et du respect des droits de l’homme partout dans le monde. Et de poursuivre » elle est un pilier indispensable de toute société transparente et démocratique et met les forces au pouvoir face à leurs responsabilités « .
Le patron de l’ONU estime que des lois susceptibles de défendre le journalisme indépendant, la liberté d’expression et le droit à l’information doivent être adoptées, appliquées et respectées. En plus, dit-il, ceux qui s’en prennent aux journalistes doivent être traduits en justice.
La contribution des médias à la bonne gouvernance
Cette année, informent les Nations Unies, les célébrations porteront sur les questions des médias et de la transparence du processus politique, de l’indépendance du système judiciaire et de ses connaissances en matière de médias, et de la responsabilité des institutions de l’État vis-à-vis du public.
La journée sera aussi l’occasion d’examiner les défis actuels de la liberté de la presse en ligne. En outre, la contribution des médias à la bonne gouvernance et au développement a été reconnue dans le Programme de développement à l’horizon 2030, adopté par les Etats membres des Nations Unies en septembre 2015.
Car, les objectifs de développement durable (ODD) reconnaissent l’importance de l’accès du public à l’information et aux libertés fondamentales, y compris la liberté d’expression. Ceci est compris dans l’objectif 16 (Promouvoir l’avènement de sociétés pacifiques et ouvertes aux fins du développement durable, assurer l’accès de tous à la justice et mettre en place à tous les niveaux, des institutions efficaces, responsables et ouvertes).
Rappelons que le 3 mai été proclamé Journée mondiale de la liberté de la presse par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1993, suivant la recommandation adoptée lors de la vingt-sixième session de la Conférence générale de l’UNESCO en 1991. Ce fut également une réponse à l’appel de journalistes africains qui, en 1991, ont proclamé la Déclaration de Windhoek sur le pluralisme et l’indépendance des médias.
Cette Journée permet de célébrer les principes fondamentaux de la liberté de la presse; d’évaluer la liberté de la presse à travers le monde; de défendre l’indépendance des médias; et de rendre hommage aux journalistes qui ont perdu leur vie dans l’exercice de leur profession.
Par Tantia Sakata