Le premier sommet sur le Bassin du Congo s’ouvre ce vendredi à Brazzaville
Partager
De nombreux participants dont des Chefs d’Etat et de Gouvernement se trouvent déjà dans la capitale congolaise, pour faire le bilan des activités du F2BC
Les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Commission Climat du Bassin du Congo (F2BC) vont se réunir durant trois jours dans le cadre du premier sommet sur le Bassin du Congo à Brazzaville, capitale de la République du Congo. Ce sommet qui s’ouvre ce vendredi 27 avril 2018 à Brazzaville sera clôturé le dimanche 29 avril par une déclaration finale dite « Déclaration de Brazzaville ».
La rencontre de ce vendredi est une occasion pour les Chefs d’Etat et de Gouvernement présents à Brazzaville de faire le bilan des activités de la Commission Climat du Bassin du Congo et du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo en vue d’endosser des outils nécessaires, pour accélérer leur opérationnalisation en lien avec les attentes des Etats, du secteur privé, des populations et des partenaires techniques et financiers.
Le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement vise en termes claires, la collecte des ressources destinées à financer des programmes et projets dans les domaines de l’économie bleue, l’économie verte et la lutte contre les changements climatiques y compris celle contre la pauvreté.
Selon un communiqué de presse qui annonce cet évènement, conformément à l’esprit de la Déclaration de Marrakech, et après les différentes étapes franchies par le processus depuis la COP22, il est temps de passer rapidement à l’action afin d’opérationnaliser le Fonds bleu Climat tel que l’avait voulu les délégués des pays membres de la Commission Climat du Bassin du Congo, réunis à Brazzaville, au mois de novembre 2017.
Cette rencontre de haut niveau a été précédée d’un segment ministériel et connaitra sauf changement des dernières minutes la présence de Denis Sassou Nguesso, hôte du sommet et Président de la République du Congo, et de Mohammed VI, Roi du Maroc en qualité d’Invité spécial.
Un Fonds multi acteurs
En effet, le Fonds bleu pour le Bassin du Congo est un fonds international de développement qui vise à permettre aux Etats de la sous-région du Bassin du Congo de passer d’une économie liée à l’exploitation des forêts à une économie s’appuyant davantage sur les ressources issues de la gestion des eaux, et notamment de celle des fleuves.
Il s’agit d’un fonds multi acteurs où l’accord portant sa création a été signé par douze pays de cette sous-région le 9 mars 2017 à Oyo en République du Congo. Il s’agit entre autres de la République d’Angola, du Burundi, de la République Centrafricaine, la République du Congo, la République Démocratique du Congo, le Gabon, le Rwanda, le Tchad, la Tanzanie, et la Zambie.
Le fonds de départ doit être constitué de contributions des Etats signataires de la création et de contributions de partenaires accompagnant la mise en place du fonds (gouvernements, sociétés commerciales, fondations).
Il s’appuiera également sur les crédits alloués à la lutte contre le réchauffement climatique et à la préservation de l’environnement, à l’instar du Fonds vert pour le climat.
Second réservoir de carbone au monde
Le Bassin du Congo constitue le second réservoir de carbone au monde après celui du Bassin d’Amazonie, et la préservation des forêts de cette région représente un enjeu primordial pour la réduction des effets du réchauffement climatique.
L’initiative du Fonds bleu pour le Bassin du Congo répond à de nombreuses exigences dont deux majeures pour cette sous-région d’Afrique : « préserver les forêts de cette zone du continent, deuxième réservoir de carbone du monde après celui du Bassin d’Amazonie, tout en garantissant un développement économique permettant aux populations de la région d’améliorer leur qualité de vie », notent les scientifiques.
Le Fonds participe notamment à l’amélioration des voies de navigation et de transport et appuiera l’installation de projets hydroélectriques. Il permettra par ailleurs le développement de la pêche et de la pisciculture et renforcera l’irrigation en vue d’accroitre la productivité sur les terres arables dans les savanes.
Il s’inscrira ainsi dans le programme de « l’Economie bleue », défini par la Commission Economique pour l’Afrique en vue de garantir des solutions durables tant au niveau économique qu’environnemental.
Rappels des faits
Initialement annoncée en marge de la COP 22 à Marrakech par le Président de la République du Congo, le 16 novembre 2016, cette initiative a connu sa première étape de formalisation à l’occasion d’un sommet international à Oyo (République du Congo) le 9 mars 2017.
Le sommet avait pour vocation d’obtenir la signature d’un mémorandum d’accord portant sur la création dudit fonds par les représentants des douze pays concernés à mobiliser des ressources humaines et financières dédiées à la mise en œuvre des politiques et stratégies au service de l’Economie bleue pour les pays du Bassin du Congo.
Le projet de Fonds Bleu pour le Bassin du Congo fait partie des engagements pris par les chefs d’État participant au premier Sommet africain de l’action en faveur d’une co-émergence continentale. L’initiative a originellement été lancée par la Fondation Brazzaville avec le soutien du Strategic Foresight Group.
Par GKM