Congo-Brazzaville: toujours aucune date pour un procès du général Mokoko
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L’officier supérieur est incarcéré depuis 22 mois
Aucune date n’a encore été fixée pour un éventuel procès du général Jean-Marie Michel Mokoko. L’ancien candidat à la présidentielle est inculpé depuis juin 2016, accusé d’atteinte à la sûreté de l’Etat et de détention d’armes de guerre.
Un arrêt a été pris pour le traduire devant la Cour criminelle de Brazzaville. Mais ses avocats attendent toujours une décision de la Cour suprême, qu’ils ont saisie pour contester cet arrêt, qu’ils jugent illégal. Pour les juristes, leur client bénéficie d’une immunité impliquant qu’aucune juridiction nationale ne peut le juger. Face aux 22 mois de détention préventive déjà effectués par l’officier supérieur, ses conseils se disent décidés à continuer la bataille et à utiliser tous les recours possibles.
Lutte pour le pouvoir
Le général Jean-Marie Michel Mokoko est né le 19 mars 1947 à Mossaka dans le département de la Cuvette. L’homme a notamment exercé les fonctions de Chef d’État-major Général des Forces armées du Congo-Brazzaville. C’est après son appel au peuple congolais, suite à la victoire contestée de Denis Sassou-Nguesso à la présidentielle du 20 mars 2016 que la situation se dégrade sérieusement pour le militaire.
Privé de sa liberté de mouvement, d’approvisionnements alimentaires et médicaux et de toute visite extérieure dans sa résidence de Brazzaville, il se voit contraint de répondre à une convocation de la DGST, le 14 juin 2016.
Il est incarcéré pendant 2 jours au même endroit, avant d’être présenté, le 16 juin, au procureur de la République, André ainsi qu’au doyen des juges. Le général est immédiatement placé sous mandat de dépôt la maison d’arrêt de Brazzaville) jusqu’à ce jour.
Par Yves Mitondo