Phénomène «tumba soutien-gorge» à Kinshasa : Des jeunes filles s’expriment
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Depuis un certain temps, il s’observe le phénomène «tumba soutien-gorge» (brûlez le soutien-gorge) dans la ville de Kinshasa. Désormais, le phénomène veut que les jeunes filles puissent se passer de leur soutien-gorge, laissant leur mamelon au vu de tout le monde.
Et pourtant, le soutien-gorge sert à maintenir la poitrine, mais actuellement des filles qui ont opté pour ce nouvel accoutrement ne manquent toujours pas de donner les raisons de leur comportement. Cependant, d’autres filles s’opposent à cette façon de s’habiller en poussant également leurs arguments.
Gracia Bali (écolière) :
Personnellement, je dirais que si je ne porte pas de soutien-gorge, je suis plus à l’aise. Et quand il fait très chaud, je ne pense même pas le porter. Je sais que c’est une mauvaise habitude, mais cela ne m’empêche pas parfois de ne pas le porter.
Mukoka Kamenga (étudiante à l’UNIKIN) :
Cette manière de s’habiller est à la mode, et moi, je la considère comme une sorte de tentation visant à susciter une envie de la part des hommes. Le moins que je puisse dire est que ces derniers sont des victimes parce que chaque habillement fait passer un message.
Ange Batala (écolière) :
Pour moi, le soutien-gorge reste un sous-vêtement important pour la femme. Actuellement, on constate tout simplement que certaines filles ne veulent plus en porter pour diverses raisons. Si celles qui s’adonnent à la pratique pensent qu’il s’agit de la mode, d’autres parlent plutôt d’une mauvaise habitude.
Esther Suila (étudiante à l’Université Simon Kimbangu) :
Quand je porte un soutien-gorge, je sens que mes seins sont emprisonnés et cela me gêne parfois. Raison pour laquelle je ne peux pas le porter pendant toute la journée. C’est mon habitude depuis longtemps, et ça ne veut pas dire que je viens d’adopter ce style d’habillement suite au phénomène « tumba soutien-gorge » qui a pris de l’ampleur dans notre ville.
Juvincy Bokako (étudiante à l’IFASIC) :
En ce qui me concerne, je ne porte pas régulièrement le soutien-gorge. Puisque je souffre de l’asthme, je n’arrive pas à supporter cet accessoire féminin quand il fait chaud. Cela veut dire que je ne le porte que lorsque le climat est bon pour moi.
Divine Kunga (étudiante à l’université William Booth) :
Je me suis déjà habituée à porter le soutien-gorge. Cependant, il m’arrive de l’enlever lorsque je me sens étouffée et, ce, même si je suis dans l’auditoire.
Chritelle Luma (étudiante à l’Université Pédagogique Nationale) :
Je dirais que le port du soutien-gorge dépend des habits. Par exemple, il y a de singlet pour femme qui n’exige pas d’être porté avec un soutien-gorge au risque de vous donner une mauvaise forme. De ce fait, ce n’est pas avec tous les habits que je porte cette pièce de lingerie féminine.
Rachel Djema (étudiante à William Booth) :
Le phénomène «tumba soutien-gorge» ne me fait absolument rien parce que j’apprécie ce style. Malheureusement, je ne peux pas m’y conformer puisque ma poitrine est petite, et si je ne porte pas de soutien-gorge, je ne serais pas attirante.
Diana Dilokombo (étudiante Croix Rouge) :
Etant fanatique des artistes américaines, j’apprécie non seulement leur style d’accoutrement, mais je m’habille également comme elles. C’est pour vous dire que «tumba soutien-gorge» est une mode qui nous vient de ces stars.
Reportage réalisé par Merveille Bongonda, Mirla Koyenyi et Christelle Kanumbi/stagiaires IFASIC