Type de recherche

En marge du Sommet prévu le 25 avril à Brazzaville : Marchandage autour du bassin du Congo !

A la une La Tempête des Tropiques Nation POLITIQUE

En marge du Sommet prévu le 25 avril à Brazzaville : Marchandage autour du bassin du Congo !

Partager

Le président rwandais Paul Kagame, président en exercice de l’Union Africaine, et le roi du Maroc Mohamed VI sont parmi les personnalités attendues à Brazzaville pour le 1er Sommet de la Commission Climat du Bassin du Congo

La ville de Brazzaville, capitale du Congo d’en face, abritera le 25 avril 2018 le premier Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Commission Climat du Bassin du Congo et du fameux  » Fonds Bleu « . Parmi les hôtes qui se retrouveront à cette occasion autour du président Denis Sassou Nguesso, les sources officielles de l’autre rive du fleuve Congo citent déjà le roi Mohamed VI du Maroc et le président rwandais Paul Kagame, président en exercice de l’Union Africaine (UA).

La République Démocratique du Congo étant concernée de très près par les sujets qui seront débattus au cours de ce Sommet, il est possible que Joseph Kabila, actuel chef d’Etat de la RDC, soit aussi du voyage.

Les participants à ce sommet, apprend-on, de la collecte des ressources destinées à financer des programmes et des projets dans les domaines de l’économie bleue, l’économie verte et la lutte contre les changements climatiques et la pauvreté, indique un communiqué de presse de la Commission Climat Bassin du Congo parvenu à l’ACP.

Cette rencontre de haut niveau placée sous le patronage du Président de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso, Président de la Commission Climat du Bassin du Congo, sera précédée d’une réunion ministérielle prévue le 24 avril 2018 à Brazzaville, avec comme objectif, faire le bilan des activités de la Commission Climat du Bassin du Congo et du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo en vue de permettre aux Chefs d’Etat d’endosser des outils nécessaires, pour accélérer leur opérationnalisation en lien avec les attentes des Etats, du secteur privé, des populations et des partenaires techniques et financiers, note la source.

Le communiqué souligne qu’il s’agit de passer rapidement à l’action conformément à l’esprit de la Déclaration de Marrakech, après les différentes étapes franchies par le processus depuis le Maroc en novembre 2016 en marge de la COP22 et de la Conférence des Ministres à Oyo en mars 2017, de celle de Ministres de la Communauté Economiques des Etats de l’Afrique centrale et de la Communauté de l’Afrique de l’Est à Brazzaville en octobre 2017, de la réunion des Ministres de la Commission Climat du Bassin du Congo à Bonn en novembre 2017 et de la réunion de lancement de l’étude de préfiguration du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo en mars 2018 à Rabat au Maroc.

Le fait que cet événement se tienne un mois après la troisième réunion de l’Initiative mondiale sur les tourbières témoigne, à n’en point douter, du rôle que la région Bassin du Congo est appelée à jouer dans l’émergence d’un nouveau modèle économique conciliant la lutte contre les changements climatiques et le développement durable du Continent africain, indiquent les sources officielles.

Méfiance et vigilance à Kinshasa !

Ce Sommet sera suivi avec une attention très particulière à Kinshasa et dans plusieurs provinces de la République démocratique du Congo, quand on sait que ces assises surviennent alors que le débat autour du projet du transfèrement d’une partie des eaux de la rivière Oubangui vers le lac Tchad (menacé d’assèchement) provoque la colère de plusieurs RD Congolais.

En témoignent, diverses réactions récoltées dans plusieurs salons et quartiers de la ville province de Kinshasa après les révélations faites par l’ingénieur civil Alexis Mutanda, député national élu de Mbuji-Mayi et un des artisans de la réalisation du barrage d’Inga et de la ligne haute tension Inga – Shaba.

Révélations selon lesquelles le détournement d’une partie des eaux de la rivière Oubangui vers le lac Tchad ne manquera va à coup sûr modifier le débit du fleuve Congo et impacter négativement sur la production de l’imposant  barrage hydroélectrique érigé sur le site d’Inga, dans la province du Kongo Central.

Ce projet qui ne manquera pas d’être évoqué à Brazzaville par certains dirigeants africains qui soutiennent les autorités tchadiennes dans ces prétentions est également mal perçu par les populations riveraines, notamment dans la province de l’Equateur,  dont les activités tournent essentiellement autour de la pêche.

Les autorités tchadiennes qui ne jurent que par la réalisation de ce transfèrement des eaux de l’Oubangui pour sauver le lac Tchad, miseraient, entre autre sur l’appât brandi par les grands pollueurs du monde, au nom du fameux  » fonds bleu « , pour concrétiser ce projet nuisible aux populations de la RDC.

Mais, la bataille est loin d’être gagnée d’avance par ceux qui, en RDC, seraient déjà prêts à brader la souveraineté de ce pays pour de l’argent sale et sentant la pollution. Car, les RD Congolais qui ne sont plus dupes n’entendent pas céder la moindre goutte de leurs cours d’eaux, rivières, encore moins du fleuve Congo !

Le Roi du Maroc, invité spécial à Brazzaville

Sa Majesté le Roi Mohammed VI du Maroc sera l’invité spécial au Sommet des Chefs d’Etat de la Commission Climat du Bassin du Congo et du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo (F2BC) qui se tiendra le 25 avril 2018 à Brazzaville.
Mme Arlette Soudan Nonault, ministre du Tourisme et de l’Environnement de la République du Congo, l’a fait savoir  au cours d’une conférence qu’elle a animée, en prélude de ces assises.

Selon Mme Soudan Nonault qui est également Coordinatrice de la CCBC et du F2BC, le Sommet de Brazzaville s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Déclaration de Marrakech adoptée le 16 novembre 2016 dans cette ville Marocaine par les Chefs d’Etat et des Gouvernements africains, à l’issue du Sommet de l’action en faveur d’une co-émergence du continent.

Une rencontre de haut niveau organisée, selon la ministre, en marge de la 22ème conférence des parties (COP22) à l’occasion de la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, à l’initiative de Sa Majesté Mohammed VI.

Entérinée par la 28ème assemblée de l’Union Africaine tenue du 30 au 31 janvier 2017 à Adis Abbeba en Ethiopie, cette rencontre a succédé aux rencontres ministérielles organisées à Oyo en mars 2017, à Brazzaville en octobre 2017, à Bonn en marge de la COP23 en novembre 2017 et à Rabat en mars 2018.

De manière spécifique, poursuit la ministre Soudan, le Sommet de Brazzaville vise à s’approprier la CCBC et le F2BC pour une croissance inclusive en Afrique Centrale et de l’Est  et à susciter un ensemble d’engagements pour mobiliser les ressources nécessaires au financement de l’Unité de démarrage du F2BC. Il entend également  adopter la Déclaration des Chefs d’Etat sur l’opérationnalisation de la Commission Climat du Bassin du Congo et du Fonds bleu pour le Bassin du Congo.

Quid  de Fonds Bleu pour le Bassin du Congo ?

Le Fonds Bleu pour le Bassin du Congo est un outil financier, ayant pour objectifs de mobiliser les ressources nécessaires auprès des contributeurs et des investisseurs, en vue du financement de la mise en œuvre des programmes et projets concourant au développement durable et à la promotion de l’économie bleue dans son champ d’intervention.

Au vu de l’enjeu que ce Sommet de Brazzaville représente pour l’avenir du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo de la Commission Climat du Bassin du Congo, a souligné la ministre, les médias seront mis à contribution pour plus de promotion et de communication sur cet événement, afin que la Communauté internationale entende le cri des pays du Bassin du Congo, notamment leur engagement dans la lutte contre les changement climatiques en lien avec le développement.

Par GKM et DMK

Laissez un commentaire

Your email address will not be published. Required fields are marked *