Après Joseph Kabila : Simaro Lutumba chez Denis Sassou Nguesso
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Après avoir été reçu le mardi dernier par le Chef de l’Etat Joseph Kabila Kabange , président de la République Démocratique du Congo, à qui il remit sa dernière guitare , le poète Lutumba Ndomanueno dit » Simaro Masiya « , responsable du groupe Bana OK , compte reprendre son bâton de pèlerin pour être reçu par le président du Congo Brazzaville, Denis Sassou Ngwesso, dans les prochains jours.
Les mélomanes des deux capitales les plus rapprochés du monde, ayant des intersections musicales légendaires, ont certainement rendu un hommage mérité à cet icône de la musique, affaiblie par la maladie et le poids de ses 80 ans d’âge, comme il l’a voulu de son vivant.
L’entretien de plus de deux heures avec le locataire du Palais de la Nation a porté sur sa vie et son parcours musical. Lutumba a remercié le premier citoyen congolais pour sa prise en charge médicale à l’étranger, et pour avoir rebaptisé en son nom l’ancienne avenue Mushie, dans la commune de Lingwala.
La jeune génération musicale confrontée à de réels problèmes, se sent abandonnée
Après sa retraite en tant que musicien actif, sa guitare sera en principe exposée au Musée National et légué à la postérité. On parlera désormais de l’époque Lutumba.
Mais la fin de carrière du.e baobab Lutumba Simaro, auteur- compositeur, géniteur de plusieurs œuvres thématiques telles » Diarrhée verbale » ou encore » Mandola « , devrait interpeller la jeune génération, faisant face aujourd’hui à de réels problèmes notamment l’inexistence d’une grande salle de spectacle digne de ce nom. Il y a aussi le » phénomène combattant » (congolais de l’étranger qui pertrurbent les concerts des musiciens). JB Mpiana l’a dit sur un plateau d télévision.
» Cela fera plus de 7 ans tobimaka lisusu te, et L’Etat congolais reste muet, on se sent abandonné… « . il y a encore les tiraillements qui se terminent en règlements des comptes avec des détentions en justice , les insanités dans les compositions, le fonctionnement de l’Union des Musiciens du Congo (Umuco), de la Société Congolaise des Droits d’Auteur et Voisins (Socoda).
Le développement de l’esprit de confraternité artistique, tel qu’initié par Tshala Muana, avec les rencontres Maisha I, Maisha II et l’Association » Bomoko » et pourquoi pas le soutien à l’Asbl » Artistes en danger » du coordinateur Lema , connu sous le sobriquet de Tsaka Kongo, qui s’est battu pour la réalisation du projet » Célébration 80 ans de Lutumba Simaro « .
Par Franck Ambangito/CP