Retombées d’impaiement de 10 mois d’arriérés de salaire : Arrêt de travail depuis lundi à la SCTP
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Depuis hier lundi 9 avril 2018 dans la matinée, les agents et cadres du Département des Ports Maritimes de la Société Commerciale des Transports et des Ports (SCTP) observent un arrêt de travail. A l’origine :
le non paiement de leurs arriérés de dix mois de salaire. L’intersyndical de cette société dénonce à cet effet la mauvaise foi de l’employeur qui, en dépit de ses nombreuses promesses et au vu des recettes que réalisent difficilement l’entreprise, n’arrive toujours pas à honorer ses engagements vis-à-vis de ses travailleurs qui continuent à broyer du noir alors qu’ils ont rendu beaucoup de services à l’entreprise.
De l’avis de nombreux grévistes approchés par la rédaction provinciale du journal, la reprise de travail, reste en effet conditionnée par le payement d’au moins 5 mois d’arriérés sur les dix attendus et ce paiement, suggèrent-ils, devrait se faire en dehors du circuit bancaire de manière à leur permettre de toucher l’entièreté de leur salaire et, naturellement, faire face aux nombreux problèmes auxquels ils sont confrontés.
Notamment les frais de loyers ainsi que ceux liés à la scolarité de leurs progénitures qui sont chassés souvent de l’école, sans oublier les divers.Raison pour laquelle pour faire entendre leur voix, ils se sont regroupés hier lundi 9 avril 2018 dans la matinée devant la place AMI-CONGO qui sert d’entrée principale du port, où ils ont passé toute la journée sans pour autant accéder dans les installations portuaires.
L’absence de l’autorité portuaire n’a pas non plus facilité la tâche aux autres services intervenant directement dans le circuit de dédouanement des marchandises tels que la DGDA, l’OCC, l’OGEFREM, les agences et commissionnaires en douanes etc.
qui, suite à cette grève des travailleurs de la SCTP, n’avaient plus d’autre alternative que de rebrousser chemin ; paralysant ainsi toutes les activités portuaires avec un manque à gagner très important pour le compte du trésor public.
Tout compte fait, nous osons croire que cette situation va interpeller non seulement la direction générale de la SCTP mais aussi et surtout le gouvernement congolais qui doivent tout faire pour décanter la situation au plus vite.
Par Dieudonné Muaka Dimbi