Le gouvernement congolais, via son ministère des Transports et Voies de communication, a signé un contrat de plus de 300 millions USD, avec une banque chinoise qui, dans un avenir proche, ne va rien apporter aux Congolais, alors que la société de transport en commun Transco, proche du peuple, voit son charroi automobile diminuer chaque jour!

C’est chaque jour que la Transco, une société d’Etat de transport en commun, voit ses bus tomber en pannes sans être réhabilités. Et pourtant, les bus de la Transco rendent  énormément service aux Kinoises et Kinois, surtout ceux qui habitent les parties périphériques de la capitale et qui doivent emprunter ce moyen de transport aussi moins cher de 500 FC pour de longs trajets (jusqu’à plus de 20 km) afin d’atteindre le centre-ville, leur lieu de travail.

Le charroi automobile de la Transco est en train de diminuer dans l’indifférence totale de ce gouvernement qui, par le biais de son ministère des Transports et Voies de Communication, a signé dernièrement avec une banque chinoise « un énorme contrat » de plus de 300 millions USD pour la construction d’un nouvel aéroport moderne à N’djili. C’est un projet qui va durer plus de trois ans et la RD Congo est obligée d’apporter une enveloppe de 40% sur l’ensemble du montant de l’ouvrage.

Ainsi, pour de nombreux observateurs avertis, José Makila Sumanda préfère de plus en plus des projets budgétivores au détriment des projets prioritaires et proches des populations. Le ministre des Transports et Voies de Communication opte pour des projets qui ne cadrent pas avec les objectifs assignés, en ce moment, à son gouvernement, à savoir organiser les élections fixées au 23 décembre 2018 par la centrale électorale, et améliorer le social des Congolais. Surtout que Kinshasa dispose d’un aéroport international qui peut continuer à servir en cette période.

La question qu’on se pose est celle de savoir si la construction à l’heure actuelle d’un aéroport moderne va permettre l’amélioration du social des Congolais. On comprend vite qu’il y aurait des intérêts égoïstes dans cette affaire.

Pour de nombreux spécialistes du secteur des transports, il y a plusieurs priorités en cette période qui peuvent intéresser le ministère des Transports et Voies de Communication. Ces projets ne demandent pas des grosses enveloppes, comme celle qui va être débloquée pour la construction d’un aéroport international moderne.

José Makila, qui s’est battu pour que les bus de la Transco ne soient pas caillassés pendant les journées villes mortes organisées souvent par l’Opposition, peut faire un tour dans les entrepôts de cette société de transport en commun pour constater le nombre de ces bus qui sont, pour le moment, immobilisés fois pour de petites pannes.

Cet ancien opposant à J.Kabila, qui a toujours soutenu être proche de la population, peut donc peser de tout son poids pour obtenir un fonds qui ne dépasserait pas 10 millions USD en vue de la réhabilitation des bus immobilisés et de l’achat de quelques nouveaux bus. Ce sera une façon de soulager des Congolais de Kinshasa plongés dans de sérieuses difficultés de transport.

Il est vrai que le projet de construction d’un aéroport moderne est important pour le pays. Mais le moment n’est pas bien indiqué, surtout en cette période au cours de laquelle la RD Congo a plusieurs priorités qui ne nécessitent même pas beaucoup de moyens financiers.

C’est au prochain gouvernement, qui sera élu démocratiquement, après de bonnes élections, que cette charge de construire cet aéroport respectant les normes internationales sera confiée. Le gouvernement de Bruno Tshibala dont fait partie José Makila a l’obligation seule de faciliter l’organisation les élections transparentes, crédibles et apaisées en RD Congo.

Par LKT