A quelques mois des élections attendues en RDC, Liste définitive des partis politiques : un lourd contentieux redouté !
Partager
Veillées d’armes dans les formations et plateformes politiques pour préparer la riposte qui risque d’empiéter sur le calendrier de la CENI
Ainsi que les médias l’ont rapporté dans leurs dernières livraisons, il est très attendu du Vice-premier ministre et ministre PPRD en charge de l’Intérieur, le dépôt à la CENI de la liste définitive de partis politiques appelés à présenter des candidats aux prochaines élections !
Analyse faite de la situation sur le terrain, aucune formation politique n’est prête à signer un chèque en blanc au ministre Mova Sakany et au Président du Bureau de la Commission électorale nationale indépendante s’agissant de l’objectivité qui doit servir d’essence à la confection de ladite liste.
En effet, le vice-premier ministre et ministre en charge de l’Intérieur qui est en parti lié à la formation politique au pouvoir n’est pas étranger aux stratégies qui permettaient à celui-ci de s’y maintenir par le jeu des élections qu’il aura à contrôler de bout en bout malgré l’indépendance (très théorique) de la CENI qui a toujours été considérée comme un agent très actif au service intéressé du régime politique en place !
Un lourd contentieux en vue
Les observateurs avisés de la scène politique congolaise auraient d’ores et déjà prédit que la liste définitive de partis politiques actuellement très attendue à la CENI sera immanquablement à la base d’un lourd contentieux qui aura pour effet de faciliter un nouveau glissement du calendrier électoral et donc, le prolongement automatique du pouvoir des animateurs des institutions actuelles arrivés fin mandat depuis le 19 décembre 2016.
Mais comment naitrait ce lourd contentieux, se demande avec angoisse l’homme de la rue à Kinshasa ?
C’est pourtant bien simple, à en croire des propos de plusieurs Congolais qui savent bien lire les signes du temps : des leaders de formations et plateformes politiques qui ne verraient pas les dénominations de celles-ci sur la liste du ministère en charge de l’Intérieur n’hésiteraient pas d’aller en justice, appuyés par leurs membres effectifs partisans et autres fanatiques.
En faisant semblant de répondre aux requêtes des impétrants, la justice (qui est entre les mains du même parti au pouvoir) fera trainer l’affaire en longueur pour gagner du temps, quitte aux institutions visées de demeurer aux affaires jusqu’à nouvel ordre !
Dans l’incertitude du lendemain, les formations et plateformes politiques qui soupçonnent le pouvoir de les avoir ignorés dans la confection de la liste à déposer incessamment à la CENI s’organisent désormais en veillées d’armes pour préparer leur riposte !
Nous y reviendrons.
Par Bamporiki Chamira