Type de recherche

Transfèrement des eaux de l’Ubangi vers le Tchad : le débat relancé

La Tempête des Tropiques SOCIETE

Transfèrement des eaux de l’Ubangi vers le Tchad : le débat relancé

Partager

Le député Patrick Mayombe réclame la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire pour descendre à cette rivière et s’enquérir de la situation

Le député national Patrick Mayombe a fustigé le silence du Gouvernement de la République sur le projet de transfèrement des eaux de la rivière Ubangi vers le lac Tchad, évoqué lors des réunions tenues dans d’autres pays.

L’élu du peuple a soulevé cette question dans une motion d’information lors d’une séance plénière de l’Assemblée nationale tenue en la salle des Congrès du Palais du peuple, siège du Parlement de la République.

Il se dit surpris par le fait que même l’exécutif national ne soit pas invité à ces rencontres internationales, alors que la rivière Ubangi fait partie du territoire congolais. Patrick Mayombe a ainsi recommandé au Bureau de la chambre basse du Parlement de mettre en place une commission d’enquête parlementaire chargée de descendre sur le terrain pour s’enquérir de la situation et prendre des photos et images sur l’état actuel de ce cours d’eau.

Il a rappelé que lors des travaux de la Coop22 tenus à Paris, en France, Mme Ségolène Royal, une actrice renommée de la scène politique du pays cher à feu le Général De Gaule, avait proposé à la communauté internationale de canaliser les eaux des inondations sur le territoire national tchadien pour alimenter le lac Tchad.

Conséquences du transfèrement des eaux de l’Ubangi

L’auteur de la motion a également expliqué que le transfèrement des eaux de la rivière Ubangi va empêcher le fonctionnement normal du barrage hydroélectrique d’Inga qui connaît d’ores et déjà des problèmes dus à la baisse de son débit, alors que le monde entier a les yeux braqués sur cette source énergétique.

En outre, ce transfèrement risque de compromettre la navigabilité sur le fleuve Congo et de provoquer la désertification du bassin du Congo. Dès lors, une question reste posée : si la rivière Ubangi venait à son tour de sécher, où est-ce qu’on va encore soutirer des eaux pour alimenter le Tchad ?

Dans sa réaction, la députée Eve Bazaïba a rappelé qu’il y a deux ans, l’Assemblée nationale avait mis en place une commission d’enquête parlementaire dont le rapport n’a pas été présenté en plénière, faute de moyens. Elle a demandé au Bureau de l’Assemblée nationale de raviver cette commission.

Le ministre Ami Ambatobe attendu à l’Assemblée nationale

Pour sa part, le député Jean-Baudouin Mayo Mambeke a rappelé qu’une loi a été votée par les deux chambres du Parlement congolais et promulguée par le Président de la RD Congo. Cette loi prévoit que le transfèrement soit opéré après référendum populaire et à partir de l’embouchure du fleuve Congo.

Jean-Baudouin Mayo Mambeke a émis le vœu de voir le Bureau de l’Assemblée nationale invité le ministre  de l’Environnement, Ami Ambatobe à l’hémicycle, pour éclairer la lanterne des élus du peuple sur l’état  exact de la situation, en rapport avec cette loi.

Par Marcel Tshishiku

Laissez un commentaire

Your email address will not be published. Required fields are marked *