Alliances politiques en gestation, UDPS, UNC et MLC : Gare à la distraction !
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L’Union pour la Démocratique et le Progrès Social (UDPS), l’Union pour la Nation Congolaise(UNC) et le Mouvement de Libération du Congo (MLC), ainsi que leurs alliés respectifs, se sont rencontrés hier jeudi 15 mars 2018 au Centre d’Etude pour des Actions Sociales (CEPAS) à Kinshasa/ Gombe, afin d’analyser la situation politique en RDC. Une sorte de prise de contact en vue d’un front républicain et démocratique en prévision des élections telles que prévues.
Tout en rejetant la machine à voter, ces trois formations politiques ont réaffirmé sans ambages leur détermination d’aller aux élections cette année. Pour eux, « la CENI devra travailler de manière effective avec le panel d’experts internationaux pour garantir la transparence des élections.
De même l’audit du fichier électoral devra intervenir avant l’examen de la loi sur la répartition des sièges ». Ils envisagent la possibilité de mobiliser les énergies aux fins de mettre en place des ressources humaines, logistiques et matérielles, en vue de mutualiser leurs efforts et s’aligner sur des objectifs communs. Ils tiennent au respect de l’Accord de la Saint Sylvestre et surtout à son application intégrale.
Ils ont en outre promis de poursuivre les contacts et échanges avec d’autres partis politiques comme ceux commencés avec le parti Lumumbiste Unifie, en vue de l’émergence d’un large front républicain et démocratique sur l’échiquier national et gagner ensemble les élections à venir. Ils restent aussi ouverts à d’autres partis et plateformes politiques significatives qui veulent les rejoindre pour l’avènement de l’alternance politique en décembre 2018.
Tout en évoquant le non application de la loi sur les financements des partis politiques dont les dotations budgétaires n’ont jamais été exécutées, l’UDPS, l’UNC et le MLC recommandent au gouvernement la prise en charge des frais de dépôts de candidatures.
S’agissant de la situation actuelle en Ituri, ces trois partis politiques parlent « d’une instrumentalisation ethnique pour déclencher la guerre entre les Hema et les Lendu dans le but de semer le chaos avec notamment comme conséquence le déplacement de population loin de leur d’enrôlement». « Une implication rapide de la Monusco et des communautés locales pour arrêter le génocide s’impose », a déclaré Eve Bazaiba qui a parlé au nom de ces formations politiques.
Ce que pensent les observateurs
L’idée de créer un front commun n’est pas à décourager. Mais c’est en jetant un regard rétrospectif qu’il convient d’appeler à la prudence. L’UNC s’était pliée au jeu de la MP pour se retrouver à la Cité de l’OUA qui avait occasionné un autre glissement. Le MLC a une part de responsabilité dans le retard de la mise sur pied du CNSA, selon la formule arrêtée au Centre interdiocésain. L’UDPS donne l’impression de tout accepter au risque de se retrouver phagocytée.
Ce n’est plus le moment de se laisser distraire .Il faut à tout prix bien veiller sur la qualité du partenariat en ayant toujours à l’esprit le passé pour baliser l’avenir.
Par Julie Muadi