Ce lundi 26 février 2018 : Kapend Elie Kanyimbu lance la transition politique sans Joseph Kabila
Partager
Président du Haut Conseil National de Transition, le leader du parti « Front de Libération Nationale du Congo » précisé que cette courte transition aboutira aux élections transparentes et apaisées
Le président du Haut Conseil National de Transition (HCNT) et président national du parti « Front de Libération Nationale du Congo » (FLNC) a déclaré, vendredi dernier, que la transition politique sans Joseph Kabila commence aujourd’hui lundi 26 février. Kapend Elie Kanyimbu a fait cette déclaration lors de la « Troisième Rencontre Spéciale des Congolaises et Congolais pour Résoudre les Problèmes de la Nation après le 30 Juin 1960…jusqu’aujourd’hui ».
Cette rencontre a eu lieu au siège du FLNC, sis avenue de l’Indépendance, localité « Joli Site », quartier Mitendi, dans la commune de Mont-Ngafula, ville de Kinshasa. Dans son allocution, Kapend Elie Kanyimbu a précisé que le non respect des textes légaux et accords signés avec les forces vives de la nation congolaise est à l’origine des conflits récurrents en République Démocratique du Congo et que Joseph Kabila est l’auteur principal de cette situation chaotique.
Il a donc insisté sur l’impérieuse nécessité de sortir le pays de cette crise dans laquelle elle est plongée, conformément au plan de sortie publié avant les travaux de la Conférence Nationale Souveraine (CNS) rouverts et clôturés en août 2017.
« A partir de ce lundi, je dois mener des actions sévères en vue de parler et trouver un terrain d’entente avec Joseph Kabila afin qu’il se repose après vingt ans passés au sommet de l’Etat, pour que nous ayons des réponses aux problèmes du pays… car, la paix au Congo Démocratique, c’est le repos de Joseph Kabila », a enchaîné Kapend Elie Kanyimbu.
Des évêques catholiques humiliés
Le leader du FLNC a affirmé qu’en sa qualité de président du HCNT élu à l’issue des travaux de la CNS rouverts en août dernier, il est habilité à diriger la transition politique, dans le contexte actuel où le président du Sénat a été empêché de prendre le pouvoir, alors que la Constitution du 18 février 2006 lui en donne le droit et où même les évêques catholiques membres de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) ont été humiliés.
« Le Gouvernement de large union nationale assorti des travaux de la CNS et dont la liste se trouve sur la table de Joseph Kabila devrait prendre ses responsabilités depuis le 1er janvier 2018… Depuis le mois d’août 2017, Joseph Kabila est Président de la République Honoraire… », a-t-il poursuivi.
Le président national du FLNC a commencé par rappeler les documents officiels qui ont sous-tendu la réouverture des travaux de la CNS, à savoir les Ordonnance-lois n°90-020 portant immunité des membres de la Conférence Nationale Souveraine ; n°91-010 portant création et composition de la Conférence Constitutionnelle ; n°91-097 modifiant et complétant l’Ordonnance-n°91-010 du 6 mars 1991 portant création et composition de la Conférence Constitutionnelle ; n°91-098 portant convocation de la Conférence Nationale ; n°91-205 modifiant et complétant l’Ordonnance n°91-098 du 11 avril 1991 portant convocation de la Conférence Nationale, auxquelles s’ajoutent l’Arrêté n°PM-002 portant organisation de la commission préparatoire de la Conférence Nationale et l’Acte n°001/92 du 5 mai 1992 portant souveraineté de la Conférence Nationale Souveraine.
Hormis ces textes légaux, le président national du FLNC a cité également l’Arrêté n°25/CAB/VPM/MININTERSEC/407/2015, répondant à la correspondance n°001/CABADG/FLNC/2015 du 14 janvier 2015, désignant le FLNC dans la commission initiatrice chargée de concentrer toutes les branches représentatives de la nation tel que cela a été fait.
Il a enfin cité le texte relatif au dialogue de Sun City composé par les belligérants et à partir duquel la Constitution du 18 février 2006 a été promulguée, avant d’être modifiée par les participants aux travaux de la CNS du 18 août 2017.
Par Marcel Tshishiku