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Droits de l’homme : Un rapport 2017 de l’Amnesty international accable Kinshasa

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Droits de l’homme : Un rapport 2017 de l’Amnesty international accable Kinshasa

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La police, les services du renseignement et les tribunaux accusés de réprimer les droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique

Amnesty international, une organisation internationale de défense et de promotion des droits de l’homme à travers le monde a rendu public son rapport annuel sur la situation des droits humains avec un chapitre consacré à la RDC.
S’agissant de Congo-Kinshasa, l’organisation fait état de la situation des défenseurs des droits humains  qui s’est encore dégradée.

Dans ce document, l’association signale que les violences au Kasaï ont fait des milliers de morts, provoqué le déplacement à l’intérieur du pays d’au moins un million d’habitants et contraint plus de 35 000 personnes à fuir en Angola.  Dans l’est du pays, Amnesty international parle des groupes armés et les forces gouvernementales qui continuent, en toute impunité, de s’en prendre aux civils et d’exploiter illégalement les ressources naturelles.

Il accuse la police, les services du renseignement et les tribunaux d’avoir réprimé les droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique tout en déplorant l’harcèlement  des défenseurs des droits humains et des journalistes.

La liberté d’expression bafouée

 Dans son rapport, Amnesty international explique que la liberté de la presse et le droit à l’information ont subi des restrictions de la part de Kinshasa.  Le nombre de visas et d’accréditations délivrés aux correspondants étrangers a considérablement diminué.

 Un journaliste belge, a été expulsé du pays, en septembre  dernier; deux autres, une Française et un Américain, n’ont pas réussi à obtenir la reconduction de leur accréditation, en juin et en août respectivement. Au moins 15 journalistes congolais et étrangers ont été victimes d’intimidations, de harcèlement ainsi que d’arrestation et de détention arbitraires alors qu’ils faisaient leur travail.

Le ministre de la Communication est accusé par Amnesty international d’avoir pris en juillet dernier un Arrêté instaurant une nouvelle réglementation qui oblige les correspondants étrangers à obtenir du ministère l’autorisation de voyager hors de la capitale, Kinshasa.

L’association fustige la coupure de l’internet par l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo qui  ordonne aux entreprises de télécommunication de restreindre considérablement toutes les communications et activités sur les réseaux sociaux chaque fois qu’il y a manifestation de l’opposition ou de la société civile.

Une prison à ciel ouvert

« Les autorités ont continué d’interdire et de réprimer l’expression d’opinions dissidentes en public, ainsi que les rassemblements pacifiques organisés par les organisations de la société civile et l’opposition, en particulier les mouvements de protestation relatifs à la crise politique et aux élections », peut –on lire dans ce rapport.

Amnesty international signale que des manifestants pacifiques de l’opposition ont été intimidés, harcelés et arrêtés par les forces de sécurité ; parallèlement à cela, des sympathisants du gouvernement ont pu manifester sans que les autorités interviennent.

« Quand les manifestations n’étaient pas organisées par des sympathisants du gouvernement, les autorités ont souvent réagi en recourant à une force excessive, voire meurtrière dans certains cas », note Amnesty international.
Des défenseurs des droits humains et des jeunes militants ont été pris pour cible par les forces de sécurité et les groupes armés en raison de leur travail.

Pourtant le Sénat a adopté une proposition de loi visant à améliorer la protection des défenseurs des droits humains. Ce texte contenait toutefois une définition restrictive du statut de défenseur. Il renforçait le contrôle de l’Etat sur les organisations de défense des droits humains, et menaçait d’entraver leurs activités.

Il accable la police et l’armée congolaises  de s’être rendues responsables de centaines d’exécutions extrajudiciaires, de viols, d’arrestations arbitraires et d’actes d’extorsion.

Par GKM

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