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A travers une campagne de trois mois : Des jeunes congolais sensibilisés à l’engagement politique responsable

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A travers une campagne de trois mois : Des jeunes congolais sensibilisés à l’engagement politique responsable

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C’est un consortium des organisations de la société civile congolaise qui, bénéficiant de l’appui de Freedom House, aide les jeunes à corriger des comportements et attitudes inciviques et à intérioriser les valeurs positives de paix, de tolérance, de respect des biens communs, de respect de la vie, de cohabitation pacifique, et autres

La salle Père Boka du CEPAS (Centre d’étude Pour l’action sociale) dans la commune de la Gombe, à Kinshasa, a servi de cadre au lancement officiel de la campagne de sensibilisation à « l’engagement politique pacifique et responsable des jeunes ».

Cette campagne qui est assurée par un consortium d’organisations de la société civile qui, bénéficiant de l’appui de Freedom House, une organisation américaine de promotion des droits humains et de la démocratie, aide les jeunes à corriger des comportements et attitudes inciviques et à intérioriser les valeurs positives de paix, de tolérance, de respect des biens communes, de respect de la vie, de cohabitation pacifique et autres.

C’est le représentant de la ministre de la Jeunesse et Initiation à la Nouvelle Citoyenneté empêchée, le conseiller Dieudonné Nsase Muetutuikale qui a lancé la campagne en relevant son importance en cette période où la RD Congo est engagée dans un processus électoral.

Il a cependant reconnu que les jeunes dans ce pays sont confrontés à de nombreux problèmes qui les rendent vulnérables et autres pratiques qui les déshumanisent, comme la toxicomanie, la délinquance dite « Kuluna ». C’est pour cette raison que cette campagne est importante, parce qu’elle rencontre les objectifs fixés par le ministère de la Jeunesse, a soutenu le conseiller Dieudonné Nsase.

Il a, en outre, interpellé les jeunes que « tout le monde ne peut faire la politique ». Il les a encouragé d’aller de l’avant en promettant le soutien du ministère de la Jeunesse. C’est dans ce cadre qu’il est prévu l’organisation très prochaine du « Salon des jeunes », dans lequel ils viendront exposer leurs projets, exploits et autres innovations. Pour les jeunes qui comptent se lancer dans la politique, ils doivent écouter et être orientés.

C’est la coordonnatrice nationale de la Lifded (Ligue des femmes pour le développement et l’éducation à la démocratie), Grâce Lula Hamba, qui est intervenue en premier lieu pour préciser que ce consortium des organisations de la société civile congolaise exploite les thématiques comme l’éducation civique, la défense des droits de l’homme et la défense des jeunes. Pour la coordonnatrice Lula, le processus politique congolais ainsi que le processus électoral sont confrontés à de nombreux problèmes qui laissent la population en général et les jeunes en particulier perplexe.

Cette situation suscite énormément de contestation, de frustrations et d’incertitudes, provoque la colère face au piétinement du processus démocratique et la déception, et entraîne des sentiments mitigés de violence, de défaitisme, de fatalisme et de découragement, a encore relevé la coordonnatrice de la Lifded. Elle a indiqué aussi que « les jeunes dans la grande majorité sont abandonnés à eux-mêmes, sans avenir, sans espoir, se contentent du présent (carpe diem) et sont facilement emportés à tout vent pour la survie ».

C’est pour cette raison qu’elle a soutenu que « les jeunes doivent être ciblés, orientés, accompagnés afin de susciter leur intérêt dans un engagement politique pacifique et responsable ». Ce qui est vrai, a-t-elle encore soutenu, grâce à une éducation civique de profondeur, le développement des attitudes, comportements et pratiques enclins à la revendication pacifique de leurs droits, à la surveillance communautaire du processus électoral et autres.

Maître Innocente Tshilanda Vuluka est revenue sur les thèmes de référence de la campagne et sa durée de trois mois. Elle est aussi revenue sur le constat alarmant en ce qui concerne l’implication politique des jeunes, de plus en plus mis à l’écart et instrumentalisés. « Plongés dans un sentiment d’exclusion, ils cherchent par tous les moyens à faire entendre leurs voix », a constaté Maître Innocente Tshilanda.

Elle a indiqué que l’objectif global de la campagne est de sensibiliser à s’engager pacifiquement dans la gestion de la chose publique. Il s’agit aussi d’amener les jeunes à réclamer leurs droits de manière pacifique (par les manifestations pacifiques) et de mener un plaidoyer auprès des autorités pour autoriser les manifestations publiques.

Pour sa part, le directeur pays A. Touré de Freedom House a rappelé les objectifs de cette organisation américaine qui travaille en partenariat avec l’USAID et bénéficiant de l’assistance des autres structures internationales américaines comme Centre Carte, de promouvoir les droits de l’homme et la démocratie à travers le monde.

Pour lui, sa structure continue à apporter son soutien à toute formation citoyenne pour les droits humains et la participation politique pacifique des jeunes. « C’est dans la prise de conscience que les jeunes peuvent atteindre les objectifs qu’ils se sont fixés », a-t-il conclu.

Par Lucien Kazadi T.

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