Le chef de l’Etat ayant épuisé ses deux mandats constitutionnels : Les Congolais attendent impatiemment le bilan de Joseph Kabila
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2018 est la deuxième année depuis que le second et dernier mandat constitutionnel de Joseph Kabila a expiré. Pour un exploit peut-on le dire, c’en est un. Les Congolais cependant attendent du locataire du Palais de la nation ou de sa famille politique un bilan en bonne et due forme reprenant les performances et contre performances du régime Kabila.
Le peuple congolais attendait d’être fixé à ce propos lors du point de presse présidentiel du 26 janvier dernier, lequel fait encore couler beaucoup d’encre et de salive. Le chapitre aurait-il été escamoté ? Et pour quelle raison ? On ne saurait le dire avec précision.
Alors qu’on s’approche à grands pas de la fatidique date prévue pour l’organisation des élections, fin décembre 2018, la famille politique du chef de l’Etat qui cache encore jalousement le nom du défunt du président sortant s’apprête à se lancer dans la campagne électorale sans pour autant présenter le bilan de leur action politique.
Bilan négatif
De même que la nature a horreur du vide, le peuple congolais a choisi les » Cinq chantiers » ayant servi de socle à la campagne électorale de Joseph Kabila en 2006 et la » Révolution de la modernité » retenue comme thème de campagne en 2011 en vue de porter un jugement de valeur sur l’action politique du successeur de Mzée Laurent-Désiré Kabila au pouvoir depuis près de deux décennies.
Après analyse point par point limitée aux seuls paramètres portant sur les Cinq chantiers, le résultat s’avère négatif. Emploi : le chômage des jeunes au cours des trois derniers lustres n’a pas été éradiqué. Bien au contraire, il s’est accentué. Eau et électricité : moins de 10% de la population congolaise a accès à ces services, indispensables conditions de vie.
Santé : la majorité des Congolais vivant au seuil de la pauvreté, tout à fait normal qu’elle n’ait pas accès aux soins de santé primaire. Education : la promesse faite sur la gratuité des l’enseignement au niveau du primaire et du secondaire n’a pas été concrétisée. Elle se fait encore attendre. Infrastructures (routières) : on peut dire à propos de ce chapitre qu’une timide volonté de réfectionner quelques tronçons routiers dans la capitale et dans l’arrière pays s’est manifestée. Toutefois, beaucoup reste à faire.
C’est ce qui explique d’ailleurs en partie des embouteillages monstres déplorés durant et en dehors des heures de pointe ainsi que la présence de nombreuses voies impraticables. A cela, il faut ajouter la Révolution de la modernité qui n’a pas eu d’incidence sur la vie des Congolais plutôt condamnés à vivre toujours dans la misère.
La lecture de ce tableau sombre montre que le régime Kabila a failli à sa mission. Raison pour laquelle l’alternance politique est appelée de tous les vœux. Cette donne risque d’être prise en compte lors de prochaines échéances électorales.
Par GO