Le cri d’alarme est lancé par l’abbé Hugues Ndongesila, curé de St Alphonse/Matete qui a parlé aussi du curé Jean-Pierre Constin Gafwene d’une autre paroisse située au quartier Debonhomme qui a été enlevé puis relaché quelques jours après!

Un cri d’alarme vient d’être lancé par le curé de la paroisse Saint Alphonse de Matete, commune située dans la partie Est de la ville province de Kinshasa, l’abbé Hugues Ndongesila, qui a parlé de l’insécurité dont sont victimes des prêtres catholiques de cette partie de la capitale depuis l’organisation des marches pacifiques du 31 décembre 2017 et du 21 janvier 2018 à travers le pays.

Il est aussi revenu sur l’enlèvement de son collègue, l’abbé Jean-Pierre Mongambi, de Sainte Trinité, une autre paroisse du quartier Debonhomme, toujours dans la commune de Matete, enlevé lui aussi lors de la première marche pacifique avant d’être relâché quelques jours après par des éléments de service de sécurité non autre identifiés.

Approché par certains  médias internationaux, le curé de Saint Alphonse a fustigé l’intrusion faite toujours par des éléments des services de sécurité dans la paroisse lors des deux marches pacifiques et qui avaient  tiré à  balles réelles dans l’enceinte de l’église.

« A Matete, un fidèle a trouvé la mort lors de cette première marche, non loin de la paroisse Saint Alphonse », a-t-il déploré, avant de montrer les traces des balles sur les murs de l’église. Il n’arrive pas à comprendre que des prêtres soient malmenés par des éléments des services de sécurité, quand ils circulent en dehors de l’église.

Parfois, les policiers chargés de les traquer se déguisent en fidèles pendant les messes, pour passer inaperçus !  L’abbé Hugues Ndongesila a relevé que l’un des « Bayangeli » du quartier Mutoto, dans la même commune Matete , appelé Constin gafwene, qui avait à ses côtés une  fidèle catholique, Mimie  Kongo Mutombo , a été enlevé.

Ce responsable de CEVB (Commaunauté Ecclésiastique pour la Vie à la Base), a été libéré dernièrement, après avoir été détenu pendant plusieurs jours dans un des cachots de la police, comme l’a révélé le curé de Saint Alphonse dans une interview accordée à la chaîne internationale « TV5MONDE ».

Des organisations de défense des droits de l’homme n’ont pas tardé à réagir pour condamner l’acharnement des autorités  de Kinshasa qui mobilisent des éléments de la police et d’autres services de sécurité pour traquer les prêtres catholiques, dans le but de les intimider, afin qu’ils invitent leurs fidèles à ne plus participer aux marches pacifiques organisées par les Laïcs catholiques.

Par LKT