Des jeunes kinoises défient la médecine pour grossir
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Depuis un certain temps, il s’observe un comportement bizarre dans le chef des jeunes filles de Kinshasa. Plusieurs d’entre-elles sont à la recherche des rondeurs afin d’attirer plus de regard masculin. Avec le slogan Kinois « mwasi nde nzoto » (entendez une femme doit avoir des rondeurs), beaucoup de ces filles courent derrière diverses solutions pour retrouver ces rondeurs tant désirées.
Par conséquent, tous les moyens sont bons pour atteindre cet objectif. Elles recourent à l’usage abusif de certains produits pharmaceutiques pour grossir. Le cas notamment du c4, du durabolin et de tant d’autres vitamines. Mêmes des boissons sucrées à base de coca sont purgées par ces femmes dans l’unique objectif de satisfaire leur désir. Qui plus est, elles utilisent des condiments tel le cube Maggi par voie anale ou encore elles introduisent le produit dans le vagin sans se préoccuper du reste.
Ces filles ignorent vraisemblablement les conséquences qu’elles pourront subir à long terme. Certaines d’entre elles subissent déjà des effets néfastes de cette pratique au plan physique. Il s’agit du gonflement de quelques parties du corps, la peau du ventre devient élastique et la personne donne l’impression d’être mère alors qu’elle ne l’est pas encore.
Sur le plan médical, ces filles ignorent encore à quel genre de maladies elles s’exposent à l’avenir. Malgré tout, elles se lancent dans cette pratique feignant d’ignorer les risques, selon les expériences partagées. Elles manipulent et pratiquent l’automédication à l’insu du personnel soignant, et une dois que les choses vont mal, elles se retrouvent dans un lit d’hôpital pour se faire soigner.
La réparation est souvent impossible pour certaines patientes dans la mesure où les médecins ne font que constater les dégâts causés par la prise abusive des médicaments et des ingrédients de cuisine. Car, selon certaines informations, la personne qui veut grossir recourt à plusieurs sortes de remèdes de temps à autre.
Elle poursuit son opération aussi longtemps qu’elle n’est pas satisfaite du résultat. Ces produits censés donner plus du poids à la jeune fille s’achètent dans des pharmacies comme des petits pains à l’indifférence de tous. Aussi étonnant que cela puisse paraître à première vue, les victimes enregistrées n’inspirent aucune crainte à leurs semblables.
Rappelons que le produit comme le durabolin, conçu pour les porcs, ne peut être injecté chez une personne que sur prescription médicale, par exemple celui qui a perdu beaucoup de poids pour avoir subi une forte opération, a-t-on appris d’une vétérinaire. Ainsi, celle ou celui qui s’en sert en dehors de toute prescription médicale, est exposé au danger généralement aux conséquences fâcheuses.
Conscientisation oblige !
Face à la persistance de ce phénomène, la sensibilisation des jeunes filles demeure indispensable de la part des organisations militant pour l’encadrement de cette catégorie sociale. Des créatures féminines qui semblent être abandonnées à leur triste sort et se laissent manipuler les unes les autres en se partageant des mauvaises habitudes.
La conscientisation reste en fait, l’unique moyen dans le but de mettre ces jeunes femmes devant leur responsabilité et les rendre capables de savoir prendre de décision utile pour leur bien-être et d’éviter tout comportement pouvant nuire à leur propre santé alors que la vie n’a pas de prix. Puisque le mode sexy contribue largement à ce comportement dangereux, il y a de quoi interpeller la communauté, mieux les concernées.
La maman a, par ailleurs, un rôle déterminant à jouer étant la première éducatrice de ses enfants pour instruire et conscientiser sa jeune fille sur les risques que peuvent présenter l’automédication. Surtout que cette jeune fille est appelée à donner la vie. C’est donc une raison de plus pour elle de savoir protéger sa santé contre la consommation excessive de plusieurs remèdes contrairement à son mode d’emploi. Une façon pour ces jeunes filles de pouvoir défier la médecine.
Malheureusement, nombre de mamans n’ont pas assez de temps pour discuter avec leurs enfants étant absorbée à la recherche pour la survie. Ce qui fait que ces derniers sont à la merci de la rue et une fois qu’ils tombent sur des mauvais compagnons. La suite est toujours déplorable.
C’est la raison pour laquelle, les mères de famille doivent retrouver leur place du fait que la société pointe du doigt en premier la génitrice lorsque sa fille tombe enceinte tout en étant sous le toit parental. Pour cette société, la maman a failli dans sa mission et devient l’objet de raillerie pour ne pas avoir bien éduqué sa fille.
Il convient de signifier que cette mauvaise pratique est également enregistrée sous d’autres cieux où par souci de grossir les seins, des jeunes filles se sont trouvées face à une augmentation exagérée. De telles situations deviennent parfois irréversibles que même la médecine s’en trouve désarmée pour sauver des vies en danger.
PAR TANTIA SAKATA