Suspension de la coopération Belgique – RDC : Kinshasa prend acte et promet une réaction
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Selon Lambert Mende, le Congo n’a jamais compté sur son ancienne puissance coloniale pour se développer
La sixième réunion extraordinaire de l’exécutif central, sous la direction du chef du gouvernement Bruno Tshibala, s’est tenue ce lundi 15 janvier 2018 à l’Hôtel du gouvernement. Dans l’extrait du compte-rendu parvenu à la rédaction de Times.cd, le gouvernement de la République dit avoir appris, par voie des ondes, la décision de la Belgique de suspendre sa coopération directe avec la RDC, se chiffrant à 25 millions d’Euros qu’elle affecte à des Ong.
Kinshasa en a pris acte et informe l’opinion qu’il fera connaitre sa réaction quant à ce, et informera ce partenaire des mesures appropriées par la voie diplomatique. Dans la même logique, le gouvernement regrette que les autorités belges aient choisi ainsi de gérer les relations bilatérales par voie de presse.
Le conseil des ministres tient à rappeler à ce sujet que la coopération de la RDC avec le Royaume de Belgique se limitait déjà à l’aide humanitaire, ce qui ne relève nullement de la coopération au développement. Et d’ajouter, « la RD Congo a besoin d’une coopération axée sur le renforcement des structures de base pouvant accompagner le décollage économique de ce pays aux énormes potentialités, gage d’une justice distributive ».
Dans le même ordre, le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga, a déclaré dans une radio émettant à Kinshasa que le Congo n’a jamais compté sur cette ancienne puissance coloniale pour se développer.
Rappelons que la Belgique avait annoncé, le 10 janvier 2018, par le biais de Didier Reynders et Alexandre De Croo, tous deux ministres belges, la révision de sa coopération, notamment son aide financière au gouvernement congolais qui sera désormais redirigée vers l’aide humanitaire et des initiatives qui répondent aux besoins pressants de la population.
La Belgique souhaite cependant renforcer sa solidarité à l’égard de la population congolaise et affectera, pour cette raison, les moyens libérés au profit de l’aide humanitaire et d’autres initiatives répondant aux besoins les plus pressants de la population.
Par LM