Expert de l’UDPS : Aime Mulumba appelle au rejet de la loi électorale
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Aime Mulumba Lumbala, expert de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), rejette catégoriquement le projet de loi électorale qui divise la classe politique et les deux chambres du parlement. Et tout en qualifiant ce projet de d’anti-démocratique, de dictatorial et de liberticide, il appelle le peuple congolais à rejeter cette loi et à participer aux actions démocratiques pour s’opposer à la promulgation de ladite loi.
Lors d’un entretien avec la presse le vendredi 15 décembre à Kinshasa, Aime Mulumba Lumbala dit ne pas comprendre le pourquoi du maintien du seuil de 1% qui équivaut à 3000 électeurs alors qu’il existe des circonscriptions qui présentent moins de 300 personnes.
Aimé Mulumba demande à cet effet à la centrale électorale dirigée par Corneille Nangaa d’expliquer à la population la procédure qui sera mise en place dans les circonscriptions de 2500 personnes. Selon lui, à cause du seuil de représentativité qu’elle impose, cette loi exclut les indépendants et les petits partis politiques des élections.
A propos de l’imposition d’une caution exorbitante et ce, par siège et non par liste, Aimé Mulumba pense que ce projet de loi que le sénat vient d’examiner en seconde lecture n’est favorable qu’aux nantis dont la plupart sont à la mangeoire du régime actuel.
Tout en croyant à la détermination des Congolais de s’opposer au retour de la dictature et de la pensée unique en RDC, ce cadre de l’UDPS a salué la position de la Belgique et de l’Union européenne qui conditionnent leur appui au processus électoral en cours par l’application intégrale de l’Accord du 31 décembre 2016.
Aimé Mulumba a également profité de l’occasion pour accuser le Premier ministre Bruno Thsibala d’avoir « intentionnellement violé la Constitution » en affirmant avoir été élu à la présidence de l’UDPS de la manière que l’on sait.
Pour Aimé Mulumba qui coordonne la vente des cartes Biométrique du parti, la fonction de Premier ministre au sein du parti est incompatible avec celle de chef du gouvernement que Tshibala exerce déjà et le rend coupable de violation de l’article 97 de la Constitution. C’est pourquoi il a promis d’initier une procédure judiciaire contre l’actuel chef du gouvernement à la Cour constitutionnelle pour «haute trahison».
Par Julie Muadi