Les souffrances du peuple congolais relevées par les Evêques de la Conférence Episcopale Nationale du Congo(CENCO) pour la énième fois à travers leur message du  novembre 2017 ne peuvent laisser aucun homme ni aucune femme lucide et de bonne volonté impassible devant la tragédie humaine et la gravité de la situation de notre pays.

Voici l’essentiel du message donné par le Rassemblement des acteurs de la renaissance du Congo (RAREC-ASBL), à travers M. Mpoy Kamulayi Lumbala, son président. Il s’est exprimé ainsi à l’occasion   d’un point de presse organisé le vendredi le 15 décembre 2017  dans l’une des salles de l’immeuble Reine de la Paix à Kinshasa.

Concernant sa compréhension sur  ce message lancé par les princes de l’Eglise catholique,  le RAREC-ASBL  estime que cette situation  tragique, dramatique et ultra alarmante de notre pays le met dans l’obligation de sortir des sentiers battus pour chercher une solution  simple et économique qui devra permettre à la RDC de prendre un nouvel élan, afin d’apporter l’espoir de lendemains meilleurs à nos enfants et à nos petits-enfants.

Le peuple congolais invité à se prendre en charge

Pour le RAREC-ASBL, la République Démocratique du Congo n’avance pas pour la simple raison que  le peuple semble avoir renoncé à son devoir  et vit  comme un spectateur en laissant le soin aux autres de penser et d’agir à sa place.

Ici, le RAREC qui n’est pas un parti politique, mais plutôt une organisation de la société civile  s’est, à travers ses membres, posé la question de savoir pourquoi il n’ya pas eu élections dans en RDC et pourquoi  ceux là que les Congolais ont choisis ne sont jamais   à la hauteur des tâches qui leur sont confiées et finissent par entraîner la population dans une situation dramatique comme celle-ci.

A ce sujet,le RAREC-ASBL rejoint les Evêques en demandant au peuple congolais de cesser d’être de simples spectateurs dans leur propre pays,  mais au contraire à chercher se  prendre en charge pour ne par continuer à subir la misère et l’injustice.

Il convient de rappeler qu’en juin dernier, à l’issue de leur 54e assemblée plénière, les Evêques de la CENCO avaient adressé un message au monde politique et à la population, intitulé « Le Pays va très mal. Debout, Congolais! ». « L’essentiel pour la CENCO est que les Congolais doivent prendre leur destin en main et ne pas attendre que l’aide vienne de l’extérieur ». « Nous sommes là pour prévenir les violences qui pourraient survenir ». Ce message, selon Marcel Utembi le président de la CENCO, n’est pas Lancé pour soulever la population, mais pour lancer un appel à la conscience commune.

Toujours préoccupés par la crise que traverse le pays,  les évêques de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO)  avaient encore convoqué la réunion de l’Assemblée plénière extraordinaire le 22 novembre 2017 au Centre d’Accueil Caritas à Kinshasa. Une  rencontre portant essentiellement sur les échanges autour du paysage socio-pastoral de la RD Congo et au cours de laquelle ils avaient reçu le Nonce Apostolique en RD Congo avec qui ils ont échangé sur la question.

Ils avaient aussi reçu M. Norbert Basengezi sur le calendrier électoral. Donnant leur accord au calendrier publié par la CENI fixant les élections au 23 décembre 2018, les Evêques ont insisté sur le fait que le Président Kabila qui a épuisé son second et dernier mandat constitutionnel doit clairement se prononcer qu’il ne sera pas candidat  aux prochaines élections.

A la question de savoir le pourquoi du RAREC sur l’appropriation du message des Princes de l’Eglise catholique, M. Mpoyi-Kamulayi Tshiamanyangala a précisé que la présence de ces Evêques est toujours nécessaire parce que ce sont les politiciens eux-mêmes qui ont sollicité leur expertise en leur demandant d’offrir leurs bons offices au Dialogue qui a abouti à un Accord de la St Sylvestre conclu le 31 décembre 2016.

Par Thony Kambila