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Conséquence des combats entre FARDC et groupes armés, Kivu : les humanitaires débordés!

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Conséquence des combats entre FARDC et groupes armés, Kivu : les humanitaires débordés!

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Plus de 50.000 déplacés ayant fui les combats enregistrés de septembre à octobre 2017 dans les territoires de Fizi, Uvira, Shabunda, Kalehe et Mwenga

Le Nord-Kivu et le Sud-Kivu sont de nouveau secoués par une grave crise humanitaire, suite aux violents affrontements qui opposent depuis quelques semaines l’Armée loyaliste (les FARDC) aux groupes armés qui sèment encore la mort et la désolation dans la partie Est de la République Démocratique du Congo.

Au même moment, la RDC, ce vaste pays au cœur de l’Afrique, traverse une grave crise politique entretenue visiblement par ses dirigeants plus que déterminés à s’accrocher au pouvoir en violation de la Constitution et de tout bon sens. Les premières victimes de cette situation d’insécurité sont, une fois encore, les populations civiles. Car, prises entre deux feux, celles-ci sont obligées de fuir dans la brousse,  laissant leurs habitations et villages à la merci des belligérants et des pillards.

Si le drame humanitaire qui se déroule dans le territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu, est dû aux violents combats qui opposent les FARDC aux rebelles musulmans ougandais de l’ADF, actifs dans la région depuis 1995, dans la province voisine du Sud-Kivu, plusieurs villages ont été désertés, à cause des affrontements récurrents entre les FARDC et des groupes armés.

Selon les sources humanitaires, entre autres OCHA, qui ont tiré la sonnette d’alarme à l’issue d’une réunion tenue vendredi dernier, les affrontements entre FARDC et groupes armés auraient entrainé le déplacement de plus de cinquante mille personnes (50.000), entre les mois septembre 2017 et d’octobre en cours.

Le plus grand nombre de déplacés (environ 36.000) a été enregistré dans le territoire de Fizi-centre, et à Shabunda (près de 10.000 déplacés enregistrés) ; alors que d’autres mouvements de populations fuyant les combats sont signalés à Uvira, Kalehe, et Mwenga, indiquent les mêmes sources. Comme si cela ne suffisait pas, les belligérants ont même pillé le centre de santé de Mboko, compromettant ainsi davantage le travail des humanitaires concernant la prise en charge des enfants dont la plupart seraient malades ou malnutris.

A en croire les humanitaires,  80% de déplacés enregistrés dans ces territoires du Sud-Kivu consommeraient de l’eau non traitée qui les expose aux diverses maladies. Et l’impraticabilité de plusieurs tronçons en cette période de pluies ne fait que compliquer davantage la prise en charge des déplacés.

Le calvaire enduré par tous ces déplacés internes du Kivu, à l’instar de ceux du Kasaï, ne fait qu’accentuer le fossé entre ces compatriotes abandonnés à leur triste sort et ceux qui siègent au sein du fameux Gouvernement dirigé par Bruno Tshibala et qui prétendent parler en leur nom.

Par DMK

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