Bangladesh : le cholera identifié chez des refugiés Rohingyas
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Médecins Sans Frontières lance un appel d’aide humanitaire urgent pour les refugiés Rohingyas vivant au Bangladesh. Selon cette organisation, l’état de santé de ces nombreux refugiés est alarmante. En trois semaines, plus de 422.000 Rohingyas ont fui l’Etat de Rakhine, au Myanmar, vers le Bangladesh.
Selon MSF, ce dernier afflux de refugiés est venu multiplier le nombre de rohingyas déjà présents au Bangladesh, des centaines de milliers d’entre eux ayant traversé la frontière lors des précédents épisodes de violences, au cours des dernières années. La plupart des nouveaux refugiés se sont installés dans des camps de fortune, dénué d’abris, de nourriture, d’eau potable ou de latrines. Deux des camps déjà existent à Kapupalong ainsi qu’à Balukhali ont fusionné et ont pris la forme d’un camp géant, abritant près d’un demi-million de refugiés, devenant de fait l’un des plus grands camps de refugiés du monde.
Faute d’eau potable les gens boivent l’eau collectée dans les rizières, les flaques, ou de petits puits creusés à la main et souvent contaminés par des excréments. Dans la structure de santé MSF de Katupalong ; 487 patients ont été traités pour des maladies diarrhéiques en seulement dix jours. Les structures médicales, y compris celle de MSF, sont complètement débordées. Entre le 25 Aout et le 17 Septembre 2017, les cliniques MSF ont fait un total de 9602 consultations, pris en charge 3344 urgence, hospitalisé 427 personnes, pris en charge 225 patients blessés à la suite de violence et 23 victimes de violences sexuelles.
» La situation dans les camps est si critique, en particulier en ce qui concerne les abris, la nourriture, l’eau et l’assainissement, que toutes les conditions sont réunies pour qu’une épidémie se déclare et se transforme en une catastrophe majeure. Les équipes ont d’ailleurs identifiés des premiers cas de choléra « , explique le Dr. Bart Janssens, Directeur des opérateurs MSF.
Par Carroll Madiya