Type de recherche

Lutte contre la corruption: B. Tshibala doit passer à l’action au lieu de menacer

A la une La Tempête des Tropiques Nation POLITIQUE

Lutte contre la corruption: B. Tshibala doit passer à l’action au lieu de menacer

Partager

Pour de nombreux experts économiques et observateurs avertis, le Premier ministre ferait mieux de soutenir le conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de lutte contre la corruption dans sa démarche de mettre hors état de nuire les fossoyeurs de l’économie congolaise, à travers les 14 dossiers sur les détournements transmis au Parquet général de la République!

«Le gouvernement s’est engagé dans la lutte contre la corruption», a laissé entendre le Premier ministre Bruno Tshibala, au cours d’une conférence de presse tenue le week-end dernier au jardin de la Primature, à Kinshasa. Une déclaration considérée par de nombreux experts économiques et observateurs avertis comme une énième menace du chef du gouvernement qui, selon eux, doit plutôt passer à la vitesse supérieure en sanctionnant les responsables de détournements et de corruption dans le pays.

C’est ainsi que Tshibala a été invité à soutenir la démarche du conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de Bonne Gouvernance et de Lutte contre la Corruption, le Blanchiment des Capitaux et le Financement du Terrorisme, le professeur Luzolo Bambi, qui avait transmis, depuis le mois d’août dernier, une série de dossiers de détournements et de corruption au Parquet général de la République.

«C’est plus d’une fois que Bruno Tshibala a fait de déclaration de lutte contre la corruption depuis qu’il a pris la tête du gouvernement, mais aucune sanction n’a été infligée même à l’un de ces responsables de corruption qui pourtant sont bien connus», a soutenu un chroniqueur économique. Et d’ajouter en donnant un exemple, «il suffit d’entrer en contact avec le FPI (Fonds de promotion de l’industrie) pour disposer de la liste de ceux qui ont contracté les prêts de l’Etat de plusieurs millions de dollars américains, mais refusent de rembourser».

Une autre possibilité pour le Premier ministre congolais, venu d’un grand parti politique de l’Opposition qui a longtemps milité pour l’instauration d’un véritable Etat de droit, l’Union pour la Démocratie et le Progrès social (UDPS), serait d’inviter le procureur général de la République, Flory Kabange, d’accélérer les 14 dossiers de détournement déposés sur sa table par le professeur Luzolo.Une façon pour Bruno Tshibala de prouver qu’il est réellement un Premier ministre responsable, qui maitrise bien la situation dans le pays.

Non seulement il va lancer un signal fort, mais il coupera court aux allégations de ces mêmes observateurs avertis qu’il n’a pas la maitrise de la gestion des dossiers dans le pays.  Une autre chose qu’on est en train de demander au chef du gouvernement est de faire l’état des lieux de la campagne de civisme fiscal menée par certains membres de son gouvernement, notamment le ministre d’Etat en charge de l’Economie nationale, Joseph Kapika, dans les provinces de l’ex Katanga et des postes frontaliers au Kongo Central.

Le ministre  Kapika avait même exigé aux opérateurs miniers de retourner au pays les 40% de leurs recettes, afin de permettre à la RD Congo d’avoir des devises étrangères nécessaires pour les transactions.

Par LKT

Laissez un commentaire

Your email address will not be published. Required fields are marked *