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Contrôleuse chez TRANSCO : Joujou Kamwanya exerce son métier sans complexe

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Contrôleuse chez TRANSCO : Joujou Kamwanya exerce son métier sans complexe

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C’est de manière circonstancielle que Joujou Kamwanya s’est retrouvée au service de contrôle de la Société Congolaise de Transport (TRANSCO) en 2013. La jeune dame qui était candidate au poste de caissière, après avoir travaillé comme secrétaire dans un cabinet d’avocat et superviseur dans une Agence de la place, n’a pas vu son rêve se réaliser comme elle l’aurait souhaité.

Encouragée par l’ancien directeur des ressources humaines, elle finira par accepter ce nouveau poste en entendant de pouvoir introduire le recours au moment opportun. Depuis, elle évolue comme contrôleuse, et n’envisage même plus être affectée dans un autre service. « Je me suis rendue compte que mon métier renferme beaucoup d’avantages pour moi.

Il me permet notamment de garder ma forme et ma souplessité, car étant tout le temps en mouvement, sans compter le fait que mon travail m’a poussé à apprendre le Taekwondo pour savoir me défendre en cas d’attaque physique de la part de certains clients mal intentionnés ».

L’amour du métier

Joujou Kamwanya explique que ses débuts ont été difficiles au service de contrôle. « C’était très difficile d’être contrôleuse parce que je ne l’avais pas encore exercé dans ma vie. Dieu merci, une connaissance travaillant comme assistant au service de contrôle, actuellement chef de brigade, m’a confiée à un collègue de service pour l’initiation.

Il m’a montrée comment remplir la feuille de route des contrôleurs, comment couper la quittance en cas de fraude, comment faire le décompte avec les receveurs. Bref, comment faut-il agir et se comporter sur terrain. J’ai appris le métier en bénéficiant de l’expérience de mes collègues qui ont eu déjà à travailler dans d’autres sociétés de transport urbain. Je me suis intégrée en apprenant réellement ce métier sur le tas », a-t-elle raconté.

La jeune dame qui figure parmi les quatre membres de service de contrôle et l’une des deux femmes contrôleuses sur terrain, et se dit être à l’aise. Son métier, dit-elle, est comparable à celui de femmes conductrices qui attirent beaucoup de regards. Elle reconnait également avoir bénéficié de plusieurs libéralités de la part des personnes de bonne volonté, notamment les hommes en uniforme et d’autres mamans. Une façon pour eux de l’encourager dans son travail.

Selon Kamwanya, elle n’a jamais été complexée dans l’exercice de son métier ni dans ses débuts ni maintenant, avant de poursuivre que « cela ne m’a pas traversé l’esprit parce qu’en arrivant chez TRANSCO, j’avais trouvé d’autres femmes contrôleuses et je me suis dit que j’ai également ma place au sein de l’équipe. Pour dire que si j’étais toute seule, peut-être que j’allais avoir la frousse.

D’ailleurs, j’aime le boulot où il n’y a pas assez de femmes afin d’être facilement repérée ». Elle avoue aussi qu’évoluer au milieu des hommes constitue une sorte de stimulation étant donné qu’elle cherchera toujours à faire mieux dans son métier. Par ailleurs, l’oratrice encourage celles qui veulent lui emboîter les pas dans le métier. Etant donné que tout travail a ses difficultés, elle demande à ces femmes d’avoir un grand cœur pour savoir gérer les différentes humeurs.

S’agissant des difficultés rencontrées sur terrain, elle signale le fait de gérer plusieurs personnes à la fois avec leur comportement, éducation, mentalité et compréhension, n’est pas une tâche facile. « Il y a certaines personnes qui cherchent souvent à intervenir quand nous attrapons, par exemple, un fraudeur. De fois également vous pouvez tomber sur un fraudeur alors que c’est un malade mental.

En plus, les agents de l’ordre nous compliquent parfois au niveau de terminus parce que nous donnons seulement le jeton à 5 personnes pour ensuite accorder la priorité aux passagers en file indienne ». « Tout cela est mal compris », déclare-t-elle, puisqu’ils veulent toujours entrer dans le bus au-delà de 5. Et ce genre de comportement suscite de vaines discussions pour rien. En outre, la contrôleuse dit être déjà agressée en plein exercice de son travail par un policier suite à une interaction verbale.

Boulot et ménage

A la question de savoir comment fait-elle pour concilier son métier avec son ménage, Kamwanya qui reconnait en elle la qualité de travailleuse, dit pouvoir tout mettre en ordre avant de quitter sa maison. Cette femme sait tout simplement utiliser son emploi du temps pour répondre aussi bien de son rôle en tant qu’employée et maîtresse de la maison.

Quand elle travaille le matin, elle est censée quitter la maison au plus tard 3h45’ pour attendre le bus de ramassage. Une fois au dépôt, elle prend son affectation pour commencer normalement son travail de 5h30 à 13h30. Tandis que pendant la journée, elle bosse de 13h30 à 21h30. « Je travaille 3 jours le matin et 3 jours le soir.

Avec cet horaire, je dirais que mon métier ne constitue en rien un handicap pour moi en tant que femme mariée. Par exemple, quand je rentre le matin, je prépare après le boulot », fait-elle savoir. A en croire l’oratrice, elle bénéficie du soutien de son mari dans ce qu’elle fait comme travail. « C’est toujours mon mari et mon beau-frère qui m’accompagnent quand je dois attendre notre bus de ramassage », rassure-t-elle.

Par Tantia SAKATA

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