Dans le souci d’améliorer la santé de la population en général et la santé de la mère et de l’enfant en République Démocratique du Congo, en particulier, Aicha Basue Bingendeshe, présidente nationale de l’Association des Mamans AN’SAR du Congo (Communauté Islamique du Congo), a insisté sur l’implication de tous, en commençant par les hommes et ensuite les femmes. Elle s’est exprimée ainsi hier jeudi 3 août à l’occasion de l’ouverture de la table-ronde des confessions religieuses sur la planification familiale qui se tient du 3 au 5 août au Cercle de Kinshasa.

Sous le thème général  » Encore plus d’implication des confessions religieuses dans la planification familiale », cette table-ronde a pour but de contribuer à la promotion de la planification familiale en République Démocratique du Congo en vue d’améliorer la santé de la population en général, et la santé de la mère et de l’enfant, en particulier ; renforcer la contribution des confessions religieuses à l’augmentation de la demande et de l’offre des services de planification familiale. Cette table-ronde à également comme objectifs spécifiques d’obtenir le soutien des leaders religieux pour la promotion  de la planification familiale et développer les mécanismes de mise en œuvre de stratégies d’implication des confessions religieuses.

Dans son mot d’ouverture, le Dr Barthélemy Ndjoko, représentant du ministre da la Santé publique, a indiqué qu’en République Démocratique du Congo, la planification familiale est une stratégie qui vise un double objectif à la fois sur le plan du développement global et sur le plan sanitaire en particulier.

Marie-Thérèse Kyungu, directrice du Programme National de Santé de la Reproduction(PNSR), a fait savoir que dans le domaine de la planification familiale,  » notre pays s’est doté, depuis 2014, d’un plan stratégique national à vision multisectorielle qui nécessite l’implication des tous les secteurs, dont les confessions religieuses « .

Planification familiale, une affaire des mamans AN’SAR du Congo (MAC-ASBL)

La présidente de l’Association des Mamans AN’SAR du Congo, Aicha Basue, a fait savoir que dans cette association qui est le point focal de la communauté islamique du Congo, la  planification familiale a été au départ quelque chose de  tabou et les gens n’y croyaient pas. Ce n’est qu’en 2009 que cette association a eu l’initiative d’introduire cette vision au sein de la communauté islamique en RDC avec une seule méthode naturelle qui est le collier du cycle.

Après cette activité d’introduction, a-t-elle poursuivi, le besoin s’est fait sentir et toutes les méthodes ont été ainsi introduites au sein de cette communauté islamique poussant les   gens à adhérer massivement. C’est ainsi que les Imams, les agents distributeurs à base communautaire (DBC en anglais); les relais communautaires (RECO)… s’occupent de la sensibilisation dans les mosquées.

La présidente nationale de AN’SAR du Congo a également fait savoir que cette sensibilisation et les causeries éducatives se font chaque vendredi du mois dans les mosquées et tous ceux qui adhèrent se réfèrent aux cliniques de planification familiale.Demandant à tous et toutes à s’adhérer à cette pratique qui est très capitale pour les femmes musulmanes et pour toutes les confessions religieuses du Congo dans le but d’espacer les naissances, Aicha Basue a insisté sur le fait que cela n’est pas synonyme d’empêcher les gens d’avoir des enfants.

Par TSM