Semaine mondiale de l’allaitement maternel : 48% d’enfants en RDC bénéficient des avantages de l’allaitement exclusif au sein
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La communauté internationale commémore du 1er au 7 août 2017 la Semaine mondiale de l’allaitement maternel. Selon un communiqué de presse conjoint de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) publié à cette occasion, il est prouvé que l’allaitement au sein présente des avantages sur les plans cognitif et sanitaire pour les nourrissons ainsi que pour leur mère.
Il est en particulier essentiel pendant les six premiers mois de la vie car il contribue à la prévention de la diarrhée et de la pneumonie, deux causes majeures de mortalité chez les nourrissons. Les mères qui allaitent ont un risque réduit de cancer des ovaires et du sein, deux grandes causes de mortalité chez les femmes.
L’Enquête Démographique et de Santé (EDS) menée en RDC en 2013-2014 révèle que 52 % de nouveaux nés sont mis au sein dans l’heure qui suit l’accouchement et que 48 % d’enfants sont allaités exclusivement au sein jusqu’à l’âge de 6 mois (c’est-à-dire qu’ils ont pour seule alimentation le lait maternel). Il y a donc la moitié des enfants qui ne bénéficient toujours pas de leur droit à un bon départ dans la vie, bien que près de 66% d’enfants continuent à être allaités au sein jusqu’à 2 ans.
Cette situation ne permet pas d’offrir un bon départ aux enfants de moins de 5 ans pour le développement de leur cerveau et pour leur croissance car après la fenêtre d’opportunité de 1000 premiers jours de la vie de l’enfant, période allant de la conception jusqu’à l’âge de 2 ans, la malnutrition entraîne des lésions mentales et physiques irréversibles. En RDC, près d’un enfant de moins de cinq ans sur deux (43 %) souffre de malnutrition chronique, selon l’enquête EDS-RDC 2013-2014.
Le gouvernement de la RDC et ses partenaires se sont engagés à protéger, à promouvoir et à soutenir l’allaitement maternel afin de contribuer à améliorer les objectifs de développement durable (ODD) n°2 (Nutrition), n°3 (prévenir la mortalité infantile et réduire le risque de maladies non transmissibles) et n°4 (favoriser le développement cognitif et l’éducation).
Il ressort du Tableau d’évaluation de l’allaitement maternel dans le monde (The Global Breastfeeding Scorecard), un examen des pratiques d’allaitement dans 194 pays, que seuls 40 % d’enfants de moins de six mois sont allaités exclusivement au sein et que seuls 23 pays ont des taux d’allaitement exclusivement au sein supérieurs à 60 %.
Ce tableau d’évaluation a été publié au début de la Semaine mondiale de l’allaitement maternel, en même temps qu’une nouvelle analyse qui montre qu’il faut investir seulement 4,70 dollars par nouveau-né et par an pour porter à 50 % d’ici à 2025 le taux mondial d’allaitement exclusif pour les enfants de moins de six mois.
Par N.T.