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RDC : la grogne sociale s’amplifie

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RDC : la grogne sociale s’amplifie

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Après le débrayage des médecins et des infirmiers, les professeurs d’université menacent d’aller en grève illimitée si le gouvernement  ne réajuste pas leurs salaires du mois de juillet !

Après les médecins et les infirmiers, c’est au tour de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) d’être secoué par la grogne sociale, suite à la dépréciation du franc congolais face au dollar américain et à la détérioration du pouvoir d’achat de la population.

En effet, les professeurs d’université menacent d’aller en grève et promettent même une grève illimitée.

C’est ce qu’a décidé le Conseil des professeurs d’Université au Congo (CPUC), vendredi 28 juillet 2017 à Kinshasa, au cas où le gouvernement Tshibala payait les salaires du mois de juillet au taux non réajusté. C’est l’une des grandes résolutions prises à l’issue de l’assemblée générale extraordinaire qui a réuni les professeurs de différentes institutions  universitaires du pays.

Selon le secrétaire général du CPUC, quoique les autres fonctionnaires soient payés au taux non indexé, les professeurs tiennent au respect, par le gouvernement, des lois du pays, étant donné que le chef de l’Etat a déjà promulgué la loi financière.  « Nous allons entamer une grève illimitée parce que le professeur n’a plus le pouvoir d’achat qu’il avait il y a une ou deux années. La grève sera immédiate parce que nous sommes là derrière une décision de l’Assemblée nationale et du Sénat, car la loi des finances a été adoptée par les deux chambres du parlement.

Le gouvernement doit le faire parce que cela est contenu dans la loi budgétaire », indique le secrétaire général du Conseil des professeurs d’Université au Congo, David Lubo.  Il précise par ailleurs que depuis des années, l’enseignement supérieur et universitaire émarge du budget annexe de l’Etat et le gouvernement peut aussi gratifier les autres fonctionnaires payés au taux ancien en procédant à une paie complémentaire.

Dans l’entre-temps, les médecins ont déjà arrêté de travailler, imités en cela par les infirmiers ! Quant aux enseignants de l’Enseignement primaire et secondaire (Epsp), ils promettent une année blanche, au cas où leurs enveloppes mensuelles ne correspondaient pas au taux réel de la devise étrangère, car leur pauvre pouvoir d’achat s’amenuise du jour au lendemain. Aux dernières nouvelles, on apprend  que le syndicat national d’enseignants oeuvrant dans les écoles primaires menace aussi de déclencher une grève au début du mois de septembre prochain, si le gouvernemet ne répond favorablement à ses revendications.

Avec l’appel à la désobéissance civile qui sera lancé par le vrai Rassemblement des Forces politiques et sociales acquises au changement au à partir de ce mois d’août et d’autres manifestations envisagées par cette plate-forme de l’Opposition, il faut craindre que la RDC soit déjà dans une implosion sociale.  De l’avis de plusieurs observateurs avertis, la perte du pouvoir d’achat de Congolais et l’aggravation de la crise sociale actuelle ne seraient que la conséquence de l’instabilité politique dans laquelle la RDC se retrouve, suite à la non organisation des élections présidentielle et législatives par la CENI en 2016.

Le second et dernier mandat constitutionnellement reconnu à l’actuel Chef de l’Etat ayant expiré depuis le 19 décembre 2016, la solution pour stabiliser la RDC passe impérativement par l’organisation desdits scrutins d’ici la fin de l’année 2017 en cours, conformément à l’Accord politique obtenu le 31 décembre 2016 sous  la médiation des Evêques de la CENCO.

Par LM

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