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A travers deux activités samedi et dimanche : L’UNPC a célébré la 37ème journée nationale de la presse

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A travers deux activités samedi et dimanche : L’UNPC a célébré la 37ème journée nationale de la presse

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Le Centre des Ressources pour les Médias (CRM) a servi de cadre, samedi 22 juillet dernier, à la célébration de la 37ème journée nationale de la presse. Organisée par l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC), la Journée a été placée sous le thème : « les journalistes critiques dans une société juste et pacifique pour des élections libres et transparentes ».

C’est autour de cette thématique que le Recteur de l’Institut Facultaire des Sciences de l’Information et de la Communication (IFASIC), le Professeur  Rigobert Munkeni Lapess et le Professeur Emmanuel Kabongo Malu, de l’Université Pédagogique Nationale (UPN), ont fait leurs exposés respectifs.

Selon le Pr Rigobert Munkeni, pour fonder un journalisme critique, susceptible de conduire à une société juste et pacifique, ouvrant à des élections libres et transparentes, la corporation journalistique congolaise doit revenir sur les fondamentaux de la pratique de son métier, qu’il oublie souvent.

Bien qu’emporté par la pression et la passion du métier, l’orateur a soutenu  que le journaliste ne doit pas mettre à mal le respect des principes éthiques et déontologiques, l’objectivité ainsi que l’honnêteté journalistes, la vérification tout comme le recoupement des faits et la pratique de la synergie professionnelle.

Cette dernière consiste à travailler en coordination et en couplage avec d’autres confrères sur une information jugée sensible, afin de capitaliser toutes les compétences éthiques et journalistiques. « La synergie professionnelle », a-t-il poursuivi, « permet également de protéger le journaliste contre les poursuites individuelles, dès lors que la production journalistique est une œuvre collective et commune ». « Le respect des principes éthiques et déontologies du métier met le journaliste à l’abri des excès et lui donne les meilleures armes pour faire le choix d’informer ou de ne pas informer », a insisté le Pr Munkeni.

Le Pr Emmanuel Kabongo a, lors de son intervention, parlé de l’expérience partagée, du 26 juin au 15 juillet sur initiative de Journaliste en Danger (JED) avec les professionnels des médias d’une trentaine des organes de presse de Kinshasa dans leur rédaction respective. Le but, a expliqué l’enseignant, était de connaître leurs problèmes quotidiens en cette période préélectorale et l’impact de la crise socio-économique sur leur travail.

C’est ainsi que l’intervenant a relevé quelques préoccupations émises par ces journalistes, du fait qu’ils sont empêchés de pouvoir faire normalement leur travail. Il s’agit de la restriction de filmer ou de recueillir les opinions sur la place publique, au risque d’être arrêté par des agents de l’ordre et des attaques dont ils sont victimes par exemple de la part des grévistes.

« Les journalistes nous ont également fait savoir qu’il y a actuellement deux tendances dans la profession, à savoir les journalistes du pouvoir et ceux de l’opposition. Ces derniers n’ont pas le droit d’accéder aux sources d’informations du secteur public », a-t-il indiqué. Au regard de cette réalité, le Pr Kabongo s’est inquiété du fait qu’à quelques mois des élections, les pouvoirs publics donnent l’impression de pouvoir organiser ces élections sans la presse.

Le ministre de la Communication et Médias, Lambert Mende étant absent, son discours a été lu par le Secrétaire général ai, Jean-Michel Kalombo Mutombo. Dans ses propos, le responsable de la presse congolaise a souligné que la seule manière pour le journaliste de donner un meilleur crédit à sa profession, c’est s’assurer que les informations livrées sont notamment authentiques. Entant que citoyen, il a demandé au journaliste d’œuvrer pour la paix, avant de marteler qu’il doit apporter sa part dans la recherche des réponses aux défis collectifs.

Le président de l’UNPC, Kasonga Tshilunde a, dans son mot, annoncé la mise en place de la Mutuelle de santé des journalistes, qui pour lui est une réalité tangible, parce qu’elle prend déjà médicalement en charge certains professionnels des médias.

« Notre Mutuelle jouit de l’appui technique et formation de la grande Mutuelle de santé des enseignants », fait-il savoir. Il a appelé ses pairs à souscrire à l’initiative tout en sollicitant le soutien des patrons de presse afin de permettre à la Mutuelle d’avoir un départ solide.

La célébration de cette fête nationale a été clôturée, hier dimanche, par une marche de santé des journalistes allant de la place Gare Centrale pour chuter à la 14ème rue, dans la commune de Limete. Question d’assurer la visibilité de la Mutuelle de santé de l’UNPC.

La 37ème Journée nationale de la presse a été appuyée par Internews, avec ses partenaires de l’USAID et de la Confédération Suisse. En sa qualité de président du Comité national pour l’UNESCO, le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP) a marqué sa présence à la manifestation y compris le président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) et des représentants des autres structures.

Par Tantia Sakata

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