Lors d’une matinée organisée par la FENAPHACO avec l’appui de NED, ODR et Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme : Des bourgmestres appelés à œuvrer pour le respect des droits des personnes handicapées
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La Fédération Nationale des Associations des personnes vivant avec handicap du Congo (FENAPHACO) a appelé, jeudi 20 juillet, les bourgmestres de la ville province de Kinshasa à s’impliquer dans la mise en œuvre, en République Démocratique du Congo, de la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes vivant avec handicap (PVH) et de son Protocole facultatif.
La FENAPHACO a lancé cet appel à travers son coordonnateur national, Me Pindu di Lusanga Patrick, lors de la matinée d’information et de sensibilisation à cette Convention, qu’elle a organisée à Gombe, une commune de la capitale congolaise, précisément en la grande salle de conférences de la MONUSCO, à l’intention des bourgmestres et chefs des divisions des Affaires Sociales.
Le mot de bienvenue à cette rencontre a été prononcé par Mme le bourgmestre adjoint de la Gombe. Puis, le vice-président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) a rappelé, dans son mot de circonstance, qu’en 2016, il avait parlé du « Rôle de la CNDH dans la promotion et la protection des droits des PVH » et que, depuis le 30 septembre 2015, la RD Congo est devenue « Etat-Partie » à ladite Convention. Amuri Lumumba wa Mayembe avait, à cette époque, insisté sur les engagements pris par la RD Congo en ratifiant cette Convention, au même titre que les autres.
« J’avais saisi cette même occasion pour sensibiliser les uns et les autres à la conjugaison des efforts en vue de la mise en œuvre et du respect des engagements de notre pays conformément aux exigences contenues dans ces deux instruments », a poursuivi le vice-président de la CNDH, se réjouissant de voir la FENAPHACO initier, une fois de plus, une journée de sensibilisation des représentants de l’Etat au niveau communal pour les inciter à redoubler d’efforts, afin de promouvoir et protéger les droits reconnus aux PVH du Congo Démocratique.
Créer les structures chargées de promotion
Amuri Lumumba wa Mayembe a également souhaité voir la matinée permettre aux participants de mesurer la dimension de leurs responsabilités dans la mise en œuvre et le respect des droits reconnus aux PVH. Il a, en outre, exprimé la détermination de la CNDH à mettre effectivement en place les structures destinées à assurer la promotion et la protection de ces droits, sans oublier les stratégies communes pour la collecte des données y relatives.
Le discours d’ouverture de la matinée a été prononcé par le ministre des Affaires sociales, Eugène Serufuli. Ce dernier a retracé l’historique de la Convention, estimant que l’implication des bourgmestres dans cette question est importante car, ce sont eux qui encadrent la population à la base.
La matinée a été aussi marquée par trois exposés respectivement intitulés « La Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées pour plus de dignité, d’égalité et de justice », « Mécanisme national et international de suivi et d’application de la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées » et « Les droits civils et politiques ; les droits économiques, sociaux et culturels contenus dans la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées ».
Les deux premiers exposés ont été chacun faits par un expert du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme, tandis que le dernier a été réalisé par Me Pindu di Lusanga Patrick. Se confiant à la presse, le bourgmestre adjoint de la commune de Selembao a déclaré que cette matinée était importante, parce que les bourgmestres représentent l’Etat dans leurs juridictions respectives et ont la mission d’encadrer toutes les couches sociales.
« Nous sommes là pour accompagner toute la population. Nous avons la facilité de répercuter le message de sensibilisation auprès des jeunes, agents de police… sur la promotion et la protection des PVH. Ce sont des personnes à part entière… Nous devons les encadrer, les orienter et les soutenir », a conclu le bourgmestre adjoint Crispin Miyambi Mwana Pambi.
La matinée a été tenue en collaboration avec le ministère des Affaires Sociales et grâce à l’appui technique et financier des ONG internationales « National Endowment for Democracy » (NED) et « Office of Disabilities Rights (ODR), ainsi que du Bureau des Nations Unies aux Droits de l’Homme.
Par Marcel Tshishiku