La cité de Moanda menacée par des érosions côtières
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La cité Moanda située au sud-ouest de Matadi, capitale de la province du Kongo Centrale, est menacée par des érosions qui nécessitent une intervention urgente du Gouvernement de la République Démocratique du Congo, avant que le pire n’arrive dans un proche avenir.
Selon des sources concordantes, plus de 67.000 personnes sont menacées par ces érosions causées par de puissantes vagues d’eau salée qui rongent au jour le jour la côte Atlantique tant du côté de la République Démocratique du Congo qu’à celui de la République sœur de l’Angola, avec toutes les conséquences fâcheuses que celles-ci entrainent sur le vécu des communautés locales de Moanda qui ne savent plus à quel saint se vouer.
Cette situation risque d’occasionner la perte des propriétés foncières et de vastes concessions favorables aux activités agricoles. Une menace qui plane aussi sur le parc-marin des mangroves en voie de disparition. A cela s’ajoute la destruction à petit feu de la route menant à Banana qui pose présentement de sérieux problèmes aux camionneurs. C’est ce qui justifie d’ailleurs l’organisation, la semaine dernière à Matadi, précisément au restaurant de l’Hôtel » Vivi Palace « , d’un atelier de formation sur l’intégration de l’information relative aux risques climatiques.
Au cours de cet atelier très riche en enseignements présidé par Pierre Kabangu Nsalambi, ministre provincial en charge de l’Environnement (qui représentait le Gouverneur de province empêché), les participants venus de tous les coins du Kongo Central ont en effet réfléchi sur la problématique qui consiste notamment à renforcer tant soit peu la résilience climatique des communautés de Moanda. Et ce, à travers la mise en place de l’information sur les risques de ces érosions côtières.
Au terme des travaux de cet atelier, d’importantes recommandations ont été formulées par les participants dans le but d’améliorer et de protéger l’écosystème dans cette contrée de la province du Kongo Central réputée très riche en produits pétroliers. Pour l’heure, le souci qui anime les communautés locales de ce territoire est celui de voir les recommandations issues de l’atelier être appliquées à la lettre.
Par Dieudonné Muaka Dimbi