Nombreux sont des Congolais qui jugent exagérée la majoration  du prix du passeport international ordinaire en République Démocratique du Congo. Ces compatriotes se sont ainsi exprimés lors d’un sondage d’opinion effectué par radiookapi.net, une chaîne parrainée par la Mission de l’ONU pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO).

Selon les résultats de ce sondage, 95% de personnes interviewées, soit 1 453 sur un total de 1 521, ont soutenu que le prix actuel de 195 dollars américains est élevé ; 3%, soit 54 interrogés, estiment que ce prix est normal, tandis que 47 interviewés seulement ont minimisé la majoration, la qualifiant de « peu élevée ».

En dehors du sondage, certaines personnes interviewées ont qualifié la mesure de majoration « d’indigne ». D’autres encore ont déploré le manque de communication des services compétents pour prévenir les requérants du passeport ordinaire de prendre des précautions, au lieu de les surprendre au moment où ils se présentent au guichet de la banque pour payer ce document initialement livré au prix de 185 dollars américains.

Dans une note circulaire datant du 7 juillet, le secrétaire général aux Affaires Etrangères, Jean Diur Muland cité par la source, a expliqué les 10 dollars ajoutés comme bonus au profit de son ministère. Réagissant à cette explication, un requérant a posé la question la question de savoir si le ministère des Affaires Etrangères ne tirait aucun dividende des 185 dollars payés auparavant.

En attendant la réponse à cette question combien pertinente, les analystes appellent, une fois de plus, les détenteurs des rênes du pouvoir en place à cesser d’imposer des sacrifices financiers au peuple congolais déjà trop meurtri par des abus de tout genre.

Ils réitèrent leur souhait de voir les pouvoirs publics exploiter plutôt les nombreuses ressources naturelles disponibles, comme le gaz méthane qui moisit au fond du lac Kivu, le pétrole contenu dans le sous-sol à la frontière de la RD Congo et la République sœur de l’Ouganda, etc pour résoudre les problèmes d’intérêt commun.

Par Asiyeshindwa