Course à la présidence du CNSA : OlenghanKoy se maintient, Kamerhe se désiste
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Cet organe de transition n’est plus qu’une coquille vide
Des deux prétendants politiques, Joseph Olenghankoy et Vital Kamerhe, qui avaient affiché de sérieuses ambitions pour occuper la présidence du Conseil National du Suivi de l’Accord de la Saint Sylvestre et du processus électoral, (CNSA), il n’en reste plus qu’Olenghankoy, président national des Forces novatrices de l’Union sacrée (Fonus) et actuellement président de l’aile dissidente du Rassemblement des Forces Politiques et Sociales acquises au changement, dite Rassemblement des Forces Politiques et Sociales acquises au Changement/Kasa-Vubu. Celui-ci ne jure que par la présidence de cet organe.
L’autre prétendant a préféré jeter l’éponge, en dépit de son poids politique. L’ancien partisan de la majorité présidentielle s’est finalement rendu à l’évidence de la mise en scène politique à laquelle se livrent des acteurs politiques depuis la violation de l’accord du 31 décembre 2016.
Il convient toutefois de signaler une autre candidature non moins importante, celle de la célèbre Eve Bazaiba, Secrétaire Générale du Mouvement de Libération du Congo (MLC) et coordonnatrice du Front pour le Respect de la Constitution (FRC). La courageuse dame croit encore en la sincérité dans la désignation ou l’organisation du vote du président de cette structure de la transition. Bien évidemment, d’autres candidatures à ce poste ne vont pas tarder de se manifester.
Que ce soit M. ou Mme X, Y ou Z qui sera retenu à ce poste, il est de notoriété publique qu’en l’espace de quelque quatre ou cinq mois qui nous sépare du délai buttoir fixé pour l’organisation des élections, rien de concret ne sera fait dans la mesure où le pouvoir en place ne veut pas du tout des élections. C’est aussi cette réalité qui a motivé le retrait de Vital Kamerhe de la course à la présidence du CNSA.
Du forum de la cité de l’OUA au centre interdiocésain, le pauvre avait dépensé toute son énergie pour sortir le pays de la crise. A chaque fois malheureusement, il a été le dindon de la farce. Le poste de Premier ministre tant convoité lui a toujours échappé. Même celui du CNSA ne lui était pas acquis d’avance. Comme si la majorité présidentielle ne lui a jamais pardonné sa défection.
Le vrai combat
Par le temps qui court, le véritable enjeu ne consiste pas en l’occupation du poste du reste dépouillé de toute sa substance de président du CNSA. Car ce n’est plus cet organe qui va garantir l’organisation des élections suivant le timing fixé par l’accord politique supervisé par les Evêques de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO).
Le vrai combat consiste à présent à arracher l’organisation du scrutin quand bien même que l’organe technique chargé de l’organiser se soit prononcé sur l’impossibilité matérielle de le faire endéans le délai prescrit par l’accord. Il est dès lors établi que ceux qui s’accrochent à ce poste visent autre chose que l’accomplissement avec succès de la mission dévolue à cet organe de la transition.
Les mécanismes de nomination ou de désignation du président du CNSA n’étant pas définis, l’on se demande s’il sera également question de proposer trois noms. S’il est un conseil à donner, c’est de dire à Mme Bazaiba et aux siens d’arrêter de s’époumoner car le vrai enjeu est ailleurs.
Par GO