La tradition est respectée. Papy Niango, le ministre des Sports et loisirs du gouvernement Bruno Tshibala, a mis en place son comité de gestion du complexe omnisport du stade des Martyrs de la Pentecôte. Sans équivoque, il a placé à la tête de l’ex-Kamanyola ses proches, d’une manière ou d’une autre, comme ses prédécesseurs. Son directeur de cabinet adjoint et l’un de ses « frères » font partie de cette équipe dirigeante dont la mission, comme d’habitude, ne sera pas pour le bonheur du site.

De Denis Kambayi Cimbombo en 2015 à l’actuel patron du département des sports du gouvernement central mis en place début 2017,  en passant par Willy Bakonga,  qui n’aura passé que l’espace d’un trimestre au 6ème niveau de l’immeuble Kasaï de la Place Royal, on note trois administrations du plus grand stade du pays.

Ce qui démontre, si besoin en était encore, que l’amphithéâtre de la commune de Kinshasa, est un appendice du cabinet de celui qui prend la tête du ministère des Sports. Sa direction est confiée aux proches de chaque nouveau ministre des Sports pour une mission et des intérêts que lui seul connaît. A son départ, le processus se renouvelle.

De cette manière, il est difficile de penser à une bonne gestion du stade des Martyrs, en particulier, et des amphithéâtres sportifs nationaux dépendant du ministère de tutelle. Les différentes et éphémères directions ne pensent nullement à leur développement même à terme, puisque le temps presse avant le prochain remaniement. Il est juste question de prendre ce qui doit être pris et attendre la vague suivante.

Pas le temps donc de penser à l’assainissement du lieu, « faute de moyens », les conditions sociales et professionnelles du personnel ne peuvent être à l’ordre du jour. Car, tous les financements qu’apportent les grands annonceurs installés au stade ne serviront pas à sa maintenance, ni à son amélioration. Et vogue la galère.

A cette allure, le complexe déjà victime du vandalisme des supporters de clubs kinois, n’est pas prêt de s’améliorer. D’autant plus que tous les ministres des Sports qui se suivent, se ressemblent. Du pouvoir comme de l’opposition.

Par JC Lomboto