Après la chaîne de solidarité des Etats africains au profit de la RDC en marge du sommet de l’UA : Les pays bailleurs de fonds ne manqueront pas de se venger
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Le 29ème sommet de l’Union Africaine, tenu du 03 au 04 juillet dernier à Addis-Abeba, a vécu ! Très sollicité par les magnats de la politique congolaise, qui tenaient à la voir décourager publiquement les mesures draconiennes prises par les grandes puissances occidentales à l’endroit de certains d’entre eux, ce colloque a joué tout juste le rôle de simple épouvantail, d’autant plus que la chaîne de solidarité mécanique à laquelle il a donné lieu n’a été que circonstantielle !
En effet, engendrée dans la chaleur de leurs retrouvailles après le 28ème sommet, tenu au mois de janvier de l’année en cours, cette chaîne de solidarité mécanique des Etats africains au profit de la RDC est sans lendemain pour qu’elle puisse constituer un objet de préoccupation pour les Etats bailleurs de fonds du continent qui, du reste, s’en moquent éperdument !
Une simple promenade de plaisance
Connaissant la manière de gérer de leurs éminents « clients » africains, mais aussi et surtout leurs intérêts divergeants, les bailleurs de fonds des Etats africains solidaires de la RDC préfèrent attendre de voir se dissiper les effets du « sentiment de nous » suscité par ce sommet, avant de prendre leur revanche. Une analyse froide de la situation prévalant actuellement en Afrique indique que toute tentative du continent d’engager une quelconque épreuve de force avec l’Occident est vouéee à l’échec.
En effet, forts de leurs moyens, les grandes puissances attendraient le moment qui leur serait plus favorable pour faire plier les Etats qui se hasarderaient à apporter leur appui à Kinshasa, comme elles pourraient aussi radicaliser leurs sanctions, en le étendant aux projets d’aide aux populations africaines sans distinction, avec toutes les conséquences sociales et politiques qui en découleraient. Advienne que pourra pour les régimes en place !
Les délégués de la RDC au 29ème sommet de l’Union Africaine à Addis-Abeba n’ont donc qu’à bien se tenir en attendant les suites de leur mission, qui ressemble fort à une simple promenade de plaisance aux frais de l’Etat.
Par Bamporiki Chamira