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Accusé de rouler pour le pouvoir afin de faciliter un énième glissement : Corneille Nangaa maintient sa provocation

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Accusé de rouler pour le pouvoir afin de faciliter un énième glissement : Corneille Nangaa maintient sa provocation

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Dans une déclaration faite hier mardi 11 juillet sur une radio, le président de la CENI nargue l’Opposition radicale, la Société civile et le peuple en affirmant qu’il ne démissionnera pas

L’Opposition radicale congolaise et une partie de la société civile viennent de retirer totalement leur confiance à Corneille Nangaa, président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), suite aux propos tenus le 7 juillet dernier en France, portant sur « l’impossibilité » d’organiser les élections au plus tard le 31 décembre 2017, comme prévu dans l’accord de la fin de l’année 2016.

Le G7, l’Alternance pour la République (AR), la Dynamique de l’Opposition, 33 Ong pour le respect de la Constitution… ont toutes fait des déclarations dans le sens de dénoncer l’attitude partisane de Corneille Nangaa qu’elles accusent de rouler pour le pouvoir. Ces structures exigent la démission du patron de la centrale électorale pour son incapacité à conduire le pays aux élections dans les délais convenus.

 Réagissant hier mardi 11 juillet sur une radio à toutes ces pressions politiques et de la société civile, le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Corneille Nangaa, n’envisage pas de démissionner. « Ma démission n’est pas à l’ordre du jour », a-t-il lâché sèchement à l’intention d’une partie de la classe politique et du peuple congolais.

Cette phrase rappelle celle prononcée récemment par le ministre de la Justice, Alexis Thambwe Mwamba, après la série d’évasions dans les prisons de la République démocratique du Congo. Car il lui avait également été demandé par quelques députés nationaux et autres Ong de défense des droits de l’homme de démissionner.

Curieusement, les propos tenus par Nangaa, malgré leur  gravité, ont laissé indifférents tous les membres du gouvernement issus de l’ « Opposition politique », alors qu’avant d’être débauchés, ils défendaient des positions dures vis-à-vis du pouvoir face à de telles prises de position du n°1 de la CENI. Aucune réaction non plus du côté du Rassemblement/Kasa-Vubu qui se réclame toujours de l’Opposition.

La seule famille politique à féliciter Nangaa pour sa « franchise » et son « courage » de dire la « vérité » au peuple congolais, c’est la Majorité présidentielle, par son porte-parole André Alain Atundu. Pour bien narguer le G7, l’AR, l’ACAJ et bien d’autres structures qui se sont acharnés sur lui, le président de la Centrale électorale a rappelé que son institution « ne gère pas les passions politiques, mais fonde son argumentation sur des contraintes techniques pour justifier le report ».

De l’enrôlement dans le Grand Kasaï

 Corneille Nangaa promet de lancer l’enrôlement dans les zones troublées du Kasaï dans quelques semaines. Un atout qui lui permettra d’élaborer le calendrier électoral une fois que l’inscription des électeurs sur les listes électorales sera terminée. Mais aussi, la loi sur la répartition des sièges pour que le calendrier électoral intègre également les législatives.

 Mais à la question de savoir « à quand les élections sur base de l’Accord de la Saint Sylvestre ? » Nangaa est resté dubitatif, balbutiant et imprécis, se réfugiant toujours derrière le fichier électoral « actuellement en constitution ». Selon lui, aucune indication sur la date du scrutin ne peut être donnée avant la fin de l’enrôlement. Mais curieusement, le président de la CENI a, tout de même, la main sur le cœur, assuré que l’Accord du 31 décembre sera respecté, alors qu’il a déjà été plusieurs fois violé.

Quelques opposants attirent l’attention du président de la CENI pour lui dire qu’il n’a ni qualité, ni compétence de reporter, de manière unilatérale, les élections. Une décision qu’il fallait prendre après consensus avec la classe politique et la société civile.

Par LM

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