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Nouveau glissement, des manœuvres dénoncées : Lors de la 44ème tribune populaire organisée par la FENAPHACO avec l’appui de NED les forces vives de la Nation appelées à se mobiliser

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Nouveau glissement, des manœuvres dénoncées : Lors de la 44ème tribune populaire organisée par la FENAPHACO avec l’appui de NED les forces vives de la Nation appelées à se mobiliser

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Cet appel a été lancé par les députés nationaux Baudouin Mayo et Laurent Batumona, ainsi que Me Odette Babandoa Etoa

L’Opposition congolaise a appelé les forces vives de la Nation à se mobiliser et se lever pour défendre les valeurs démocratiques bafouées en RD Congo par le pouvoir en place. Cette plateforme politique a lancé cet appel le vendredi 7 juillet dernier dans la salle de conférences de la paroisse Notre-Dame d’Afrique de Lemba, à Kinshasa.

C’était  lors de la 44ème tribune populaire, organisée par la Fédération Nationale des Associations des Personnes Handicapées du Congo (FENAPHACO), avec l’appui des ONG internationales « National Endowment For Democracy » (NED) et « World Movement for Democracy », en  collaboration avec la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).

Elle était représentée par les députés nationaux Laurent Batumona et Baudouin Mayo Mambeke, président interfédéral pour la ville de Kinshasa de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) ; Me Odette Babandoa Etoa, présidente nationale de l’Union des Patriotes Républicains. Ces orateurs ont respectivement planché sur « les enjeux politiques de l’heure et 57 ans de l’indépendance : quel avenir pour la RDC et quelle stratégie pour le retour à l’ordre constitutionnel ? » ; « les enjeux politiques de l’heure :

la mise en place du CNSA, l’Accord du 31 décembre 2016 et l’organisation réelle des élections législatives et présidentielle d’ici le 31 décembre 2017 » ; « les enjeux politiques : le blocage du processus électoral pour le retour à l’ordre constitutionnel, bilan de 57 ans de l’indépendance de la RDC et les dessous cachés de l’insécurité dans les provinces du Kasaï ».

Absence de la volonté politique

« Mettons-nous ensemble pour voir ce que nous pouvons faire pour sortir le pays de la crise », a lancé Baudouin Mayo, décriant l’absence de volonté politique du régime en place pour respecter la Constitution et affirmant que les Congolais ne vont plus compter sur Joseph Kabila. L’homme a noté que, pour la première fois, la RDC a passé la fête  de son indépendance en silence, même le discours habituel n’était pas prononcé, car le Chef de l’Etat s’était excusé, mais deux jours après, il était au Sommet d’Addis-Abeba.

Selon Baudouin Mayo, la cause de la crise congolaise est le non respect de la Constitution, dû à l’impréparation des dirigeants qui devaient remplacer les colons, et qu’à sa prise du pouvoir, l’actuel Président avait de bonnes intentions, mais il a été rattrapé par cette impréparation. Et les insuffisances dans la tenue des élections viennent de cette impréparation qui a fait qu’en 2006, les mauvaises élections soient organisées ; que celles de 2011 soient pires et qu’en 2016, les élections soient boycottées.

Non au référendum

Le député a ainsi dénoncé le coup d’Etait constitutionnel effectué après 2016 par des dirigeants non légitimes qui veulent organiser un référendum, sans en avoir le droit, et condamné les violations flagrantes des droits de l’homme. Pour sa part, Odette Babandoa Etoa a rappelé qu’à son accession à l’indépendance, la RDC avait le même niveau que le Canada, la Corée du Nord, l’Afrique du Sud et qu’aujourd’hui, elle est classée 186ème sur 187 dans le rapport sur l’indice de développement mondial.

La présidente nationale de l’Union des Patriotes Républicains a dénoncé la corruption, la mauvaise administration de la justice et de l’armée…  ayant provoqué la méfiance des investisseurs ; le refus des gouvernants d’exploiter les ressources naturelles du pays au profit d’autres Etats voisins, ainsi que la mauvaise foi des animateurs politiques qui cherchent le pouvoir pour le pouvoir, et ne s’occupent pas du bien-être de la population.

« Le Dialogue de la Cité de l’Union Africaine a été une manœuvre pour distraire le peuple et gagner du temps ; celui du Centre Interdiocésain a été un moyen de permettre à la MP de traverser le cap du 19 décembre 2016 ; l’avenir de la RD Congo est fonction de la vision de son élite intellectuelle et de sa classe politique », a-t-elle conclu, invitant les forces vives de la Nation à se prendre en charge.

Enquête internationale dans les Kasaï

Pour Laurent Batumona, le pays va mal, parce que la MP bloque le processus électoral, afin de s’éterniser au pouvoir ; l’application intégrale de l’Accord du 31 décembre 2016 est la solution à cette crise créée par la mauvaise foi de la MP. Cet intervenant a aussi présenté un bilan négatif des 57 ans de l’indépendance nationale et attribué l’origine des massacres dans les Kasaï à la MP. Il a demandé au Gouvernement d’accepter l’enquête internationale et au peuple de se lever pour mettre fin à la crise et à la misère.

Enfin, le député Clément Nzau a, quant à lui, émis le vœu de voir la classe politique et toutes les forces vives de la Nation se mettre ensemble pour trouver une solution à la crise, sans donner la preuve que, cette fois-ci, les résolutions de cette énième rencontre seront appliquées.

La tribune populaire a eu lieu dans le cadre du projet « Handicap, Elections et Droits de l’Homme » de la FENAPHACO. Les mots de bienvenue et de remerciement ont été prononcés par Me Pindu-di-Lusanga Patrick, coordonnateur national de la FENAPHACO, en présence du Directeur Afrique de NED.

Par Marcel Tshishiku

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