Grace à l’appui de l’OMS : Plus de 500 000 enfants vaccinés contre la poliomyélite au Haut-Katanga, Haut-Lomami et Lualaba
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Du 27 au 29 juin 2017, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et ses partenaires ont vacciné 514 000 enfants âgés de 0 à 59 mois dans 8 des 16 zones de santé que compte la Province du Haut-Lomami. Il s’agit de la première phase d’une campagne de vaccination visant à empêcher la propagation de la maladie et l’infection d’autres enfants.
14 zones de santé du Haut-Katanga (Mitwaba et Mufunga Sampwe) et Lualaba (Lubudi et Kanzenze) ont également été ciblées compte tenu de leur proximité avec le Haut-Lomami. Une deuxième phase de vaccination est prévue du 10 au 12 juillet dans ces mêmes zones de santé pour vacciner les enfants qui ont raté la première phase de vaccination.
En avril dernier, deux cas de poliovirus de type 2 dérivés d’une souche vaccinale (PVDVc2) ont été confirmés positifs par l’Institut national de recherche biomédicale (INRB). La première souche de PVDVc 2 a été isolée à partir de deux cas de paralysie flasque aiguë (PFA) dans les zones de santé de Butumba et Malemba (Haut-Lomami) tandis que la deuxième souche se trouve dans la zone de santé de Kunda, dans la Province du Maniema.
D’après l’OMS, des recherches actives pour détecter d’autres cas de PFA sont en cours pour limiter le risque de propagation ultérieure de ces souches au niveau national. Face à ce risque élevé, l’OMS insiste sur l’importance de maintenir une couverture élevée par la vaccination systématique des enfants.
Risque de maladies d’origine hydrique dans le Territoire de Fizi
Depuis le 29 juin dernier, le territoire de Fizi est le théâtre de violences qui opposent des miliciens aux forces armées congolaises. Face à cette dégradation de la situation sécuritaire, la population s’est déplacée massivement au sein même du Territoire de Fizi mais aussi vers la Province voisine du Tanganyika.
La communauté humanitaire s’inquiète de cette vague de déplacés qui sont évalués à quelque 80 000 personnes. Les difficultés d’accès à l’eau potable, la promiscuité et l’insuffisance des mesures d’hygiène dans les localités à forte concentration de déplacés, notamment celles de Butale, Lulimba et Misisi, font craindre l’apparition de maladies d’origine hydrique.
Les acteurs humanitaires sont notamment préoccupés par les risques sanitaires dans la région de Kimbi d’autant qu’elle est en proie à des épisodes épidémiques cycliques de choléra depuis 2015 et de rougeole depuis août 2016.
Par ailleurs, le déplacement des agriculteurs dans cette zone laisse entrevoir une aggravation de la crise alimentaire dans les prochains jours.
Par Godé Kalonji