Face aux attaques armées des prisons et évasions récurrentes des détenus : La VSV dénonce un agenda du chaos
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La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) se dit très préoccupée par la récurrence des attaques armées des prisons suivies des évasions massives de prisonniers et détenus parmi lesquels des criminels, occasionnant même des morts et des blessées.
La dernière illustration en date est l’attaque armée en plein jour suivie de l’évasion des détenus du cachot du district de la Police Nationale Congolaise (PNC) de Kinshasa dans la commune de Kalamu, le jeudi 29 juin 2017, à la veille de la commémoration du 57ème anniversaire de l’accession de la République Démocratique du Congo à l’indépendance.
Selon les informations parvenues à la VSV, les assaillants auraient usé des armes à feu, tirant plusieurs balles, avant de libérer les détenus qui étaient dans les cachots. VSV condamne cette énième attaque armée perpétrée en pleine journée au quartier Matonge, à un endroit très fréquenté par la population et divers agents des services de sécurité qui y tracassent souvent des paisibles citoyens.
Défaillance du système sécuritaire
VSV rappelle qu’il revient aux autorités congolaises d’assurer la protection des personnes et de leurs biens. Face à cette défaillance de protection de la population, d’aucuns s’interrogent sur la vraie origine de la récurrence des attaques armées suivies des évasions, sans que les autorités congolaises aient eu à prendre des mesures de sécurité appropriées quant à ce.
De même, le déficit d’anticipation de la part des autorités congolaises, services de sécurité et de forces de l’ordre pour contrer ou empêcher de telles opérations armées menées contre des prisons telles celles de Makala et de Béni ainsi que le district de la PNC/FUNA dans la commune de Kalamu en plein jour suscitent des interrogations au sein de la population qui se demande s’il ne s’agit pas d’opérations réfléchies et montées pour semer le chaos à travers le pays, et éloigner ainsi toute perspective d’organisation des élections avant décembre 2017.
Face à cette situation, VSV invite les autorités congolaises, en commençant par le Président de la République, le Vice-Premier Ministre en charge de l’Intérieur, le Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, et le Procureur Général de la République, à tout mettre en œuvre pour mettre fin à ces évasions qui semblent relever d’un agenda caché visant une insécurité généralisée.
Par GKM