L’expansion démographique croissante que connaît depuis près de dix ans déjà la ville portuaire de Matadi, capitale de la province du Kongo Central, ne permet plus à cette dernière de miser sur une seule morgue comme c’est le cas aujourd’hui.

Surtout lorsqu’on sait que l’unique morgue fonctionnant au sein de l’Hôpital provincial de référence de Kinkanda accueille de nombreuses dépouilles, même celle en provenance des contrées environnantes telles que Kinzau-Vuete, Seke-Banza, Sanda, Inga, Kenge, Nduizi,…etc..

Face à la situation d’encombrement manifeste que connaît cette morgue, le Gouvernement provincial du Kongo Central, par le biais de son ministère en charge de la Santé, a décidé de relancer les travaux de construction jadis interrompus de la deuxième morgue de la ville de Matadi. Morgue qui doit fonctionner dans les installations de l’Hôpital Général de Référence de Mvuzi, dans la commune qui porte le même nom.

 C’est ce qui justifie la visite effectuée dernièrement par Florian Masaki Nzembele, ministre provincial en charge de la santé, à ladite morgue où un accueil chaleureux lui a été réservé par un comité restreint dirigé par le Docteur Didier Mena, Médecin Directeur de cette infrastructure médicale d’Etat.

Cette visite saluée avec enthousiasme par les habitants des  trois communes que compte la ville portuaire de Matadi (Nzanza, Matadi et Mvuzi) a permis à Florian Masaki Nzembele de palper du doigt tous les problèmes  qui bloquent encore la mise en service de cette morgue périphérique et de proximité dont la capacité d’accueil sera d’environ 100 corps.

Les travaux de construction de cette morgue avait été initiée à l’époque dans le souci de désengorger celle de l’hôpital général de référence de Kinkanda qui est de de plus en plus saturée et dont la capacité est de 38 corps seulement mais qui, contre toute attente, accueille aujourd’hui jusqu’à 160 corps souvent entassés les uns sur les autres.

Parmi les problèmes qui nécessitent des solutions urgentes pour rendre vite opérationnelle la deuxième morgue de Matadi figurent notamment  ceux relatifs notamment  à la problématique de son électrification, la nécessité d’acquisition d’un propre groupe électrogène de secours de plus ou moins 50 Kva, l’érection d’un mur de cloisonnement, et l’achat immédiat de ses civières et étagères…

Très optimiste, le n° 1 de la santé de la province du Kongo Central  a pris bonne note de toutes ces priorités lui soumises par les membres du comité de gestion du Centre de santé et Maternité de Mvuzi et promis d’en faire part au Gouverneur Jacques Mbadu Nsitu dès le prochain conseil des ministres provinciaux pour d’éventuelles solutions à prendre dans le meilleur délai, afin de rendre vite opérationnelle cette seconde morgue.

Il convient de signaler que de par sa modernité, cette seconde morgue pourrait être parmi les cinq meilleures morgues de la province du Kongo Central lorsque les travaux seront terminés.

Par Dieudonné Muaka Dimbi