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7 mois après la signature de l’Accord de la Saint Sylvestre, CNSA : Minaku et Kengo consultent pour Kabila

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7 mois après la signature de l’Accord de la Saint Sylvestre, CNSA : Minaku et Kengo consultent pour Kabila

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Entre Kamerhe, Olenghankoy, et Bazaïba, la bataille s’annonce rude

Confronté à d’énormes pressions exercées tant sur le plan national qu’international, Joseph Kabila décide enfin de planter le décor de la mise en place du Conseil national de suivi de l’Accord (CNSA) de la Saint Sylvestre, alors qu’il ne reste  que moins de six mois de survie à cet Accord où l’actuel Chef de l’Etat puise sa légitimité. Cette structure sera donc, d’ici-là, mise sur pied, alors que ce compromis du Centre interdiocésain ne cesse d’être violé après sa signature.

Il a fallu donc attendre six mois pour voir les présidents des deux chambres du parlement démarrer, sur instruction du président de la République, les consultations aujourd’hui lundi 3 juillet 2017 au Palais du peuple, en vue de la mise en place de cette structure qui fait office de la police de la Ceni et du gouvernement pour le respect de l’Accord obtenu sous la médiation de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco).

Léon Kengo Wa Dondo et Aubin Minaku Ndjalandjoku qui ne sont pourtant pas reconnus par ledit Accord, vont pouvoir échanger avec toutes les parties prenantes. Notamment, les délégués de la Majorité présidentielle (MP), du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, de l’Opposition signataire de l’Accord du 18 octobre et la société civile.

Des sources dignes de foi renseignent qu’il sera notamment question de la validation des membres, l’élection du Président, l’adoption du règlement intérieur…
Pour rappel, le Cnsa doit être composé de 28 membres dont un Président venu du Rassop. Avant le 1er février de cette année, le poste du président de ce Conseil revenait de plein droit à Etienne Tshisekedi, tel convenu au Centre interdiocésain.

Kamerhe-Olenghankoy-Bazaïba : une rude bataille s’annonce

Il faut noter que plusieurs personnalités ont déjà affiché leurs ambitions de piloter le Cnsa jusqu’à la tenue des élections en République démocratique du Conogo. Parmi elles, Vital Kamerhe, président nationale de l’Union pour la nation congolaise (UNC) qui ne rêve que ce poste, depuis le décès de Tshisekedi, au regard de son poids politique, allusion faite à sa troisième place lors de la dernière présidentielle, derrière Joseph Kabila et Etienne Tshisekedi.

Au lendemain de la mort du président du Conseil de suivi, le patriarche Etienne Tshisekedi, joseph Olenghankoy, leader des FONUS,  a créé son aile du Rassemblement, avec son siège à Kasavubu. Depuis, ce dernier se considère comme remplaçant de l’illustre disparu au Conseil national de suivi de l’Accord. Et c’est à ce titre et dans cette confusion que Joseph Kabila l’avait consulté pour nommer l’actuel Premier ministre, Bruno Tshibala, depuis lors exclu de l’UDPS.

Dans l’entre-temps, depuis décembre dernier, Eve Bazaïba, secrétaire général du Mouvement de Libération du Congo (MLC), n’a jamais caché non ses ambitions de briguer le même poste, estimant qu’il n’était pas logique que la Primature et le Cnsa soient dirigés par des personnalités issues d’une même famille politique (sic).

« Comment le père peut-il contrôler le fils ? », se demandait-elle du vivant d’Etienne Tshisekedi. Cet argument ne tient plus aujourd’hui, car le premier ministre choisi par Joseph Kabila ne fait ni partie de l’Udps, ni du Rassemblement créé par Etienne Tshisekedi.

A part Eve Bazaïba, Vital Kamerhe, leader de l’UNC, afficherait aussi les mêmes ambitions et pourrait ainsi jouer au trouble-fête. Or, selon l’esprit du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, c’est Pierre Lumbi, actuel président du Comité des sages, qui doit succéder à Tshisekedi à ce poste.

Mais sa famille politique a déjà pris la décision de tout abandonner en termes de partage de pouvoir, pour focaliser l’attention et l’énergie sur les élections prévues au plus tard en décembre 2017.  Des scrutins qui excluent d’office Joseph Kabila, dès lors que celui-ci a déjà épuisé ses mandats à la tête du pays lui reconnus par la Constitution en vigueur.

Par LM

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