La solution passe par la tenue des élections d’ici décembre 2017, afin de doter le pays de nouvelles institutions et d’un gouvernement crédible.

A l’issue de leur 54ème Assemblée plénière ordinaire tenue à Kinshasa du 19 au 23 juin 2017, les Evêques catholiques de la République Démocratique du Congo ont publié un message de grande portée historique qui continue de faire des émules parmi les masses populaires de ce pays et les colonies de Congolais vivant à l’étranger !

Rédigé en des termes très clairs pour qu’il puisse être bien compris par l’homme de la rue, ce message démontre que le pays va déjà très mal dans tous les domaines et que le peuple congolais doit prendre son destin en main pour empêcher sa disparition !

Huit points essentiels sont abordés par ce message percutant et digne d’intérêt de l’Eglise catholique romaine qui est en RDC. Il s’agit de l’interdiction de changement ou de révision de la constitution en cours dans le pays. Le rappel de la durée et du nombre de mandats du Président de la République, l’impératif de la tenue des élections présidentielle, législatives nationale et provinciale d’ici décembre 2017, le mode de désignation du Premier ministre (Par le Rassemblement) et la nomination de ce dernier par le Chef de l’Etat, la durée de la période de transition, la décrispation politique et, enfin, les modalités de la mise en place du Conseil national du suivi de l’Accord du 31 décembre 2016.

Le message de l’Eglise catholique romaine qui est en RDC rendu public vendredi, le 23 juin 2017, contenait des explications claires et précises sur les conditions légales d’organisation d’une manifestation publique et pacifique, c’est-à-dire le comportement à observer par les manifestants et les forces de l’ordre devant encadrer la manifestation.

La santé économique se dégrade !

Comme pour conclure leur message de circonstance, les Evêques de l’Eglise catholique romaine qui est en RDC ont déclaré qu’ils s’étaient penchés sur les conditions de vie de la population congolaise dont ils ont la charge pastorale. Face à ces conditions de vie extrêmement pénibles, les Evêques de l’Eglise catholique romaine qui est en RDC ont déclaré qu’ils sont profondément inquiets et préoccupés par la détérioration continue de la situation économique, sécuritaire et humanitaire ainsi que par l’impasse politique actuelle.

Les Evêques de l’Eglise catholique sont allés plus loin dans leurs explications en indiquant qu’il y a peu la RDC jouissait d’une relative stabilité économique mais qu’à ces jours la santé économique de ce pays est critique, empire au jour le jour, avant de s’écrier : « nous assistons à un recul » sans précédent au recul du taux de croissance, à la dépréciation (vertigineuse) de la monnaie nationale face aux devises étrangères à cause du flottement du taux de change.

Le climat des affaires est plus que morose et décourage les investisseurs. Point n’est besoin de souligner la corruption, l’évasion fiscale, le détournement de fonds publics qui ont atteint des proportions charmantes à tous les niveaux. Un groupe de compatriotes, abusant manifestement de leur pouvoir, s’octroie des avantages économiques sans commune mesure au détriment du bien-être collectif. Enfin, les Evêques de l’Eglise catholique ont fait savoir à la face du monde qu’en RDC le pouvoir d’achat des gagne-petits a considérablement baissé au point que les familles dans leur immense majorité peinent à joindre les deux bouts.

En témoignent la sous-alimentation, l’incapacité pour des millions de compatriotes d’accéder aux soins de santé primaire et à la scolarité, l’accumulation des arriérés de salaires, l’explosion du chômage de jeunes favorisant la grogne sociale, le banditisme et le recrutement de jeune dans les innombrables milices, l’approvisionnement irrégulier de villes en eau potable et en courant électrique de qualité pendant que les factures de consommation ne cessent d’augmenter démesurément, etc.

La vérité saute bien aux yeux. Et elle se vit chaque jour dans l’assiette de la majorité des Congolais pour qui, trouver à manger relève désormais d’un miracle !

Face à une telle bombe sociale, la solution pour la RDC passe par l’organisation des élections d’ici la fin de l’année 2017 en cours, conformément à l’esprit de l’Accord politique du 31 décembre 2016, afin de doter le pays de nouvelles institutions et d’un gouvernement crédible.

Par Bamporiki Chamira